La recherche, présentée lors de la récente Conférence sud-africaine sur la tuberculose dans la ville côtière de Durban, a révélé que seuls 19 pour cent des 16 structures sanitaires enquêtées dans les milieux ruraux et urbains des provinces de Limpopo et du KwaZulu Natal disposaient d’infirmiers ayant reçu une formation qualifiée sur la manière de prendre en charge la MDR-TB. Le docteur Tsholofelo Mhlaba, de Health system trust, une ONG de recherche en santé, a dit que certains infirmiers qui avaient été formés à la prise en charge de la MDR-TB présentaient des niveaux de connaissance similaires à ceux n’ayant bénéficié d’aucune formation.
Des infirmiers ont essayé de combler leurs lacunes en lisant et en faisant des recherches sur internet, mais beaucoup d’entre eux considèrent la MDR-TB comme étant un problème rare, même au KwaZulu Natal qui enregistre pourtant la plus forte incidence de tuberculose pharmaco-résistante du pays. En raison d’une mauvaise compréhension de la maladie, les dossiers médicaux des patients n’ont pas été suffisamment renseignés et les personnes ayant été en contact rapproché avec des patients souffrant de MDR-TB, notamment les membres de leur famille, n’ont bénéficié d’aucun suivi.
La MDR-TB est résistante à au moins deux des médicaments anti-tuberculeux de première ligne les plus communs, isoniazid et rifampicin, et peut se développer lorsque les patients ne suivent pas correctement leur cycle de six mois de traitement de première ligne. Au niveau mondial, environ cinq pour cent des patients tuberculeux ont la souche de la MDR, mais M. Mahla a estimé qu’en Afrique du Sud, environ 14 pour cent des patients tuberculeux déjà traités développaient par la suite une MDR-TB.
L’étude a également découvert que de nombreux infirmiers ne savaient pas vraiment comment traiter des patients atteints de MDR-TB dont les prélèvements de salive contenaient toujours la bactérie de la tuberculose après trois mois de traitement, et qu’un manque de lits dans les unités de soins spécifiques rendait la référence des patients problématique. Elle a recommandé des formations spécifiques des infirmiers sur la MDR-TB et que l’Afrique du Sud commence à traiter les patients souffrant de MDR-TB comme des patients externes, tel que c’est le cas au Botswana voisin.
llg/ks/he/ail
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions