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les humanitaires se préparent au retrait de la MINURCAT

Sudanese children at a refugee camp in eastern Chad Nancy Palus
Les responsables humanitaires comptent sur le gouvernement tchadien pour protéger les civils et assurer la sécurité des opérations humanitaires après la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies du 25 mai dernier de retirer environ 3 000 casques bleus de l’est du pays, où la situation est toujours instable.

« Le gouvernement tchadien a dit très clairement, en public et en privé, qu’il prendrait la responsabilité de la sécurité [de nos travailleurs humanitaires] » et de celle des autres civils, a dit à IRIN le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, depuis la capitale, N'djamena, à la fin d’une visite de quatre jours au Tchad.

En janvier, le gouvernement a dit qu’il souhaitait le départ de la mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et, après plusieurs sessions de négociations, le Conseil de sécurité des Nations Unies a modifié le mandat de la MINURCAT et voté la fin de sa mission pour le 31 décembre 2010.

Selon la résolution du Conseil de sécurité, le gouvernement tchadien s'est engagé à « assumer l'entière responsabilité de la sécurité et de la protection de la population civile de l'est du Tchad, y compris les réfugiés, les déplacés, les rapatriés et les communautés d'accueil, en accordant une attention particulière aux femmes et aux enfants, ainsi qu'au personnel et aux biens des Nations Unies et des organismes humanitaires ».

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Le mandat de la MINURCAT comprenait, entre autres, la formation du Détachement intégré de sécurité (DIS) des forces de sécurités tchadiennes. Les activités humanitaires au Tchad « sont toujours réduites dans certaines localités à cause de l’insécurité liée au banditisme », les plus touchées étant certains villages de l’est du Tchad, le long de la frontière soudanaise, a noté le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans son bulletin de mars-avril.

Le niveau d’insécurité varie à travers l’est du Tchad, où les travailleurs humanitaires et les autres civils font depuis longtemps l’objet de vols, notamment de voitures, et d’enlèvements par des groupes armés. Les affrontements entre l’armée et les rebelles tchadiens sont également fréquents dans cette région qui abrite environ 400 000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens.

Selon M. Holmes, les organisations humanitaires discuteront avec le gouvernement de ses engagements en matière de sécurité. « La sécurité à 100 pour cent n’existe pas. Il n’y avait pas 100 pour cent de sécurité avec la MINURCAT. Ici, nous avons principalement affaire au banditisme et nous devons … nous assurer que les travailleurs humanitaires et les civils sont protégés autant que possible ».

Pauline Ballaman, directrice d’Oxfam Grande-Bretagne au Tchad, a dit à IRIN : « Nous ne prenons pas position sur [la question de savoir] si la MINURCAT ou le gouvernement [assurent la sécurité]. Nous sommes très enthousiastes face à la position du gouvernement tchadien et son engagement à traiter des questions de sécurité. [La résolution des Nations Unies] est très spécifique quant à la protection des civils et la liberté de circulation des travailleurs humanitaires pour qu’ils aient accès aux bénéficiaires ».

[Chad] Soldiers with the Chadian army in the town of Adre near the Sudanese border. [Date picture taken: December 2005]
Photo: Madjiasra Nako/IRIN
Soldats tchadiens dans le village d’Adré, près de la frontière soudanaise (photo d’archives)
Dans le village d’Iriba, à l’est du Tchad, Daniel Pugh, coordonnateur de programme par intérim de CARE, a dit à IRIN : « Nous devons avoir confiance en ce que le gouvernement tchadien nous dit, mais seul le temps nous dira [si nous avons raison de le croire]. Si le DIS peut maintenir la discipline et les services actuellement assurés [par la MINURCAT], nous nous en réjouirons. Si la situation commence à se détériorer, qui sait ce qui pourrait arriver » ?

La MINURCAT doit continuer à accompagner l’organisation et la formation du DIS, conformément à la dernière résolution du Conseil de sécurité. Avant la fin juillet, le gouvernement doit proposer un plan de maintien du DIS après le départ de la mission des Nations Unies.

Le ministre des Affaires étrangères tchadien, Moussa Faki Mahamat, a dit aux journalistes, le 26 mai : « La relève est assurée par les forces de sécurités tchadiennes formées par les Nations Unies pour veiller sur les camps de réfugiés » après le départ de la MINURCAT.

« Nous allons coopérer parfaitement avec les Nations Unies aussi bien pour la prise en charge des réfugiés que pour faciliter le retour volontaire de ceux-ci, quand les conditions le permettront. Nous allons travailler aussi pour le retour des déplacés tchadiens », a-t-il ajouté.

np/he/gd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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