Il a été confirmé la semaine dernière que le méningocoque de souche C est responsable de l’épidémie. Il aurait infecté au moins 100 habitants de cette ville située sur le fleuve Congo, a indiqué August Mopipi, le ministre de la Santé, le 7 décembre. Il s’est rendu à Kisangani pour évaluer ce que les autorités locales appellent « épidémie ».
Selon des responsable des hôpitaux et la radio des Nations Unies à Kisangani [radio Okapi], l’infection bactérienne avait fait, en date du 6 décembre, 17 victimes – tous des étudiants de l’Institut technique de Maikazo.
« Le fait que cette maladie mortelle soit guérissable est source d’espoir », a indiqué M. Mopipi, ajoutant que plus de 40 cas avaient été guéris. Le ministère a également dit que le gouvernement cherchait à organiser une campagne de vaccination, mais que celle-ci pourraient s’avérer « excessivement » onéreuse.
Selon Guy Shilton, le maire de Kisangani, des réunions de crise ont été organisées avec des représentants des hôpitaux, des autorités locales et des chefs religieux et un « protocole d’urgence » a été mis en place pour la distribution de médicaments.
« Une fois l’épidémie déclarée, nous prendrons toutes les mesures possibles pour y répondre », a indiqué M. Shilton.
Les premiers décès sont survenus à l’Institut technique Maikazo, où neuf élèves sont morts fin novembre après avoir été examinés à l’hôpital local. Selon les Nations Unies, les médecins ont dit que les patients présentaient tous les symptômes de la méningite, mais que le diagnostic ne pouvait pas être confirmé. Un dixième élève est décédé il y a une semaine et l’école a été fermée par le ministère de l’Éducation de la province [orientale].
« Il s’agit d’une mesure préventive et temporaire », a indiqué le ministre de l’Éducation de la province, M. Polydor Latigo. « Nous devons étudier le problème en toute sécurité ».
« Une fois l’épidémie déclarée, nous prendrons toutes les mesures possibles pour y répondre » |
Kisangani est l’une des plus grandes villes de la RDC. Elle se trouve au milieu de « la ceinture de la méningite » africaine. Pendant la saison sèche, cette maladie touche des centaines de personnes – beaucoup plus que la moyenne mondiale de trois pour 100 000.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un vaccin abordable est en cours d’élaboration, mais la méningite représente toujours une grave menace dans les zones pauvres et densément peuplée comme Kisangani. Début 2009, une épidémie de méningite dans la « ceinture de la méningite » a infecté près de 25 000 personnes et fait plus de 1 500 victimes, selon les Nations Unies.
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