« Lors que j’ai préparé mon essai, j’ai compris que le sida n’était pas la fin de la vie », a dit une lycéenne, qui a demandé l’anonymat. « Ce genre d’activité est à encourager car il permet aux élèves de mieux connaître le sida et ses conséquences ».
Près de 500 lycéens à Niamey ont participé à ce récent concours, une initiative du Réseau National des adolescents et jeunes en population et développement (RENAJEN/POPDEV).
Les lycéens devaient parler de l’un des deux thèmes : quelle sorte de soutien moral apporter à un ami qui apprend qu’il/elle est séropositif/ve, ou quel conseil donner à quelqu’un qui ne pratique pas l’espacement des naissances, a dit Hinsa Garba de RENAJEN.
Le concours avait pour objectif de sensibiliser les étudiants à une sexualité responsable, a dit Ousseini Boubacar, le responsable de RENAJEN à IRIN. « En participant à ce concours, ces jeunes nous donnent également l’occasion de découvrir leur niveau de connaissances sur les différents aspects de la santé de la reproduction et sur le VIH/SIDA ».
Les autorités nigériennes ont salué l’exercice. « C’est une bonne stratégie, pour non seulement sensibiliser les jeunes sur la question des infections sexuellement transmissibles, mais également pour attirer l’attention des parents sur la nécessité de créer des espaces de débats avec des jeunes sur cette question », a dit Mallam Issa Mallam Souley, directeur national de la population, à IRIN.
Abdoul-Kader Moussa, un des gagnants du concours, a dit à IRIN: « J’ai dit dans ma rédaction que je conseillerais à un ami de ne pas se décourager, et de suivre le traitement prescrit par le médecin ». Il a dit s’être fondé sur des choses qu’il avait apprises dans des programmes éducatifs sur le sida à la télévision et à la radio.
Les facteurs culturels l’emportent parfois sur l’éducation – environ 40 pour cent des adolescents au Niger ont des relations sexuelles avant l’âge de 15 ans, selon le Programme commun des Nations Unies sur le sida (ONUSIDA) ; 97 pour cent des femmes n’ont jamais effectué de test VIH. Selon l’ONUSIDA, les facteurs déterminants incluent un niveau d’éducation faible, une dépendance économique, des relations sexuelles et des mariages précoces.
Le Niger a un taux d’infection au VIH de 0,7 pour cent. Dans le cadre de sa stratégie 2008-2012 de réduction de la pauvreté, le pays espère maintenir sa prévalence en dessous de ce niveau.
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