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La levée de l’embargo saoudien stimule l’économie du Somaliland

Hargeisa livestock market Mohamed Amin Jibril/IRIN
The Hargeisa livestock market is now booming with activity
Quelques jours après la levée d’un embargo imposé pendant neuf ans par l’Arabie Saoudite sur l’importation de bétail en provenance de Somalie, le marché d’Hargeisa, au Somaliland, a vu ses ventes multipliées par 10, selon des marchands locaux.

« Avant la récente annonce on vendait 1 500 moutons…comparé à plus de 16 000 animaux par jour au marché ces derniers jours », a dit Jama Farah Du’alle, un intermédiaire (‘dilal’) du marché, à IRIN le 7 novembre.

Les gardiens de bétail dans la république autoproclamé du Somaliland, dont la principale ressource est le pastoralisme, ont dit qu’ils commençaient à voir un changement dans leurs affaires.

« Durant les neuf dernières années, je gagnais de 5000 à 10 000 shillings du Somaliland par jour [1,6 à 3,2 dollars] mais grâce à Dieu durant les derniers jours j’ai gagné de 60 000 à 70 000 par jour, ce qui a vraiment amélioré ma vie », a dit M. Du’alle.

Idiris Ibrahim Abdi, le ministre de l'Elevage du Somaliland, a annoncé la décision saoudienne le 5 novembre. Imposé à la fin 2000, l’embargo faisait suite à une épidémie de fièvre de la vallée du Rift (RVF) dans la région de la Corne de l’Afrique.

La fièvre de la vallée du Rift est une maladie virale aigue infectieuse qui touche les humains, les vaches et les moutons, elle frappe habituellement pendant la saison des pluies. D’un point de vue clinique, elle se caractérise par de la fièvre, la perte de la coordination motrice et une mort soudaine.

L’Arabie Saoudite, qui était auparavant le plus gros acheteur de bétail somali, a dit qu’elle avait levé l’embargo pour coïncider avec le pèlerinage du ‘hadj’, fin novembre.

Des jours meilleurs pour Berbera

La décision permet aux gardiens de bétail d’envoyer les animaux en Arabie Saoudite par Berbera, port traditionnel pour le bétail du Somaliland. Dans le passé, il servait aussi pour le bétail amené par camions des régions éthiopiennes de Somali et Oromiya.

Berbera a perdu son importance en tant que centre d’affaires depuis 2000. Des milliers de personnes sont partis vers d’autres villes comme Hargeisa et Burao.

« [La plupart] des jeunes homes qui avaient l’habitude de travailler dans l’exportation du bétail comme gardiens de bétail sur les bateaux allant en Arabie saoudite sont partis dans des pays arabes ou d’autres centres urbains à l’intérieur du Somaliland », a dit un habitant de la région.

La décision saoudienne, selon les bergers locaux, a relancé l’espoir que le bétail somali pouvait atteindre un bon prix. « Nous avons souffert dans les dernières années à cause de l’embargo ; nos animaux n’avaient aucune valeur sur le marché ».

« Par exemple, un agneau était évalué à seulement 20 dollars, ce qui est inférieur au coût de sa nourriture », a dit Rashid Haybe Illeeye, de la région de Lebi-Sagaale le long de la frontière Somaliland-Ethiopie.

« Aujourd’hui je suis venu comme d’habitude avec quatre agneaux – pour acheter de la nourriture – et trois d’entre eux ont été achetés à 40-50 dollars », a dit M. Illeeye.

Un journaliste local basé à Burao a dit à IRIN que la fin de l’embargo était une bénédiction pour tous. « Le marché n’avait pas vu une telle activité depuis neuf ans », a-t-il expliqué. « L’ensemble de Burao – depuis les vendeuses de thé, les routiers et les nomades, jusqu’aux porteurs – connait un marché florissant ».

maj-ah/aw/cb/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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