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Pris de court par la tempête tropicale Mirinae

The path of Tropical Storm Mirinae through the Philippines and Vietnam OCHA
Trajectoire de la tempête tropicale Mirinae à travers les Philippines et le Vietnam
Les inondations sont fréquentes dans les montagnes du Vietnam, et quand les météorologues ont annoncé que la tempête tropicale Mirinae frapperait le 2 novembre, les officiels et les habitants ont pris les précautions habituelles.

Des milliers de personnes ont été évacuées des basses terres, des habitants ont renforcé leur maison avec des sacs de sable et les bateaux de pêche ont été cantonnés au port.

Pourtant, malgré ces précautions – et même si les météorologues avaient prédit que la tempête s’éteindrait d’elle-même – 98 personnes sont mortes, et 20 sont toujours portées disparues.

Selon le Comité central de contrôle des inondations et des tempêtes (CCFSC), le 4 novembre, plus de 60 000 maisons ont été inondées, endommagées ou se sont effondrées.

« La gravité a été surprenante », a dit à IRIN Ian Wilderspin, un spécialiste de la gestion des risques de catastrophe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à Hanoi.

« Les gens ont été évacués et il y a eu un bon niveau de préparation », mais personne ne s’attendait à des pluies aussi torrentielles et de longue durée, a-t-il dit.

Aggravant le problème, la tempête est arrivée dans une région qui est toujours en train de se relever du typhon Ketsana, qui a fait plus de 160 morts au Vietnam en septembre.

La province de Phu Yen dans le centre sud du Vietnam a été la plus touchée, avec 69 morts.

Selon les officiels, 600 millimètres de pluie sont tombés sur une période de 24 heures, transformant les routes en rivières et submergeant des villes entières. Dans cinq provinces, les rivières ont dépassé le Niveau 3, la plus haute référence du gouvernement.

A travers toute la région, des officiels ont exprimé leur surprise face à la force de la tempête qui a maintenant été rétrogradée en dépression tropicale.

« Ce sont les pluies les plus fortes depuis 60 ans . C’est vraiment un désastre, avec des arbres déracinés, des maisons effondrées ou leur toit arraché »
« Ce sont les pluies les plus fortes depuis 60 ans », a dit Nguyen Van Thien, directeur du CCFSC de la province de Binh Dinh. « C’est vraiment un désastre, avec des arbres déracinés, des maisons effondrées ou leur toit arraché ».

Les secours ont commencé à arriver, maintenant que les pluies se sont calmées. M. Thien a dit que les militaires utilisaient des hélicoptères pour livrer des aliments instantanés aux populations toujours isolées.

Quelque 300 000 personnes vivent dans les zones inondées de Binh Dinh, le besoin d’une d’assistance supplémentaire devrait donc aller en augmentant. Les autorités locales ont demandé 50 tonnes de nourriture supplémentaires au gouvernement central.

La faute aux prévisions ?

La semaine dernière, les météorologistes gouvernementaux se sont plaints de la technologie obsolète du pays et de l’inexpérience des météorologues, lors d’une réunion à Hanoi destinée à faire le point sur les capacités en termes de prévisions météorologiques du Vietnam.

Le Vietnam manque de radars et de stations d’analyse de l’air qui mesurent la température et l’humidité de l’air. Sans équipement adéquat, les météorologues sont incapables de prédire précisément la direction d’une tempête ou de donner des avertissements précis sur la quantité d’eau susceptible de tomber.

« En comparaison à d’autres pays, la capacité du Vietnam, ses infrastructures ses équipements et sa technologie en termes de prévisions météorologiques sont très en retard », a dit Bui Minh Tang, directeur du Centre national pour les prévisions hydrométéorologiques, aux médias gouvernementaux.

« Si vous regardez l’étendue et la complexité de ces tempêtes, c’est un défi », a reconnu M. Wilderspin du PNUD.

Alors que, selon les projections, des tempêtes plus fréquentes et plus intenses risquent de toucher le Vietnam, ce dernier va devoir améliorer les moyens d’identifier les sites où les tempêtes frapperont, et de s’y préparer, au moment où elles le feront.

« La réponse du Vietnam aux tempêtes et aux inondations s’est radicalement améliorée durant les dernières années », a dit M. Wilderspin. Le gouvernement coordonne maintenant la préparation au désastre et l’aide humanitaire avec les Nations Unies et les ONG. Les systèmes d’alerte des populations sont en place dans de nombreuses zones vulnérables.

« Beaucoup peut être fait, mais beaucoup a été fait pour réduire le risque », a-t-il ajouté.

mao/ds/mw/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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