1. Accueil
  2. Asia
  3. Pakistan

Les récits douloureux des déplacés du Waziristan

The people of Waziristan hope to find stability and an end to a continous cycle of fleeing from and returning to their homes Tariq Saeed/IRIN
De nombreux déplacés qui ont fui le Sud-Waziristan racontent le cauchemar qu’ils ont vécu, les tirs de roquettes s’abattant sur les routes et les maisons alors qu’ils tentaient de quitter les zones où les talibans affrontent les forces du gouvernement.

« J’ai vu la maison de mon cousin prendre feu après avoir été touchée par une bombe. Heureusement, il était parti avec toute sa famille la semaine dernière », a dit Miran Gul, déplacé originaire d’un village situé près de Makine, dans le Sud-Waziristan.

Miran Gul a raconté qu’il avait dû « marcher pendant plus de 12 heures » pour atteindre la ville de Razmak, dans le Nord-Waziristan, où il a trouvé un moyen de transport pour se rendre à Peshawar.

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué, dans son dernier rapport de situation : « Les déplacés disent avoir rencontré des difficultés alors qu’ils cherchaient à fuir les zones de conflit, car toutes les routes principales sont bloquées et extrêmement contrôlées… un couvre-feu est imposé dans toutes les zones du Sud-Waziristan affectées par le conflit ».

D’après le journal Dawn, 12 membres d’une famille ont été tués par une bombe alors qu’ils essayaient de fuir le Sud-Waziristan.

Malgré des difficultés constantes pour accéder aux déplacés, la région reçoit de l’aide.

Billi Bierling, un porte-parole d’OCHA au Pakistan, a dit à IRIN : « Bien que l’accès soit compliqué en raison des problèmes de sécurité dans la zone, les agences des Nations Unies et leurs partenaires opérationnels apportent aux déplacés l’aide dont ils ont tant besoin. Jusqu’à présent, les déplacés sont principalement hébergés chez des familles d’accueil ou dans des logements de location. Cependant, les déplacés inscrits sur les registres reçoivent des produits alimentaires et non-alimentaires, tels que de la literie, des ustensiles de cuisine, des serviettes, du savon, etc. »

Pas (encore) de camps

Citant le Département de la protection sociale de la province de la Frontière du Nord-Ouest (PFNO), le rapport de situation d’OCHA indique que 106 800 déplacés sont aujourd’hui inscrits dans les districts voisins de Tank et Dera Ismail Khan dans la PFNO, dont 85 000 à Dera Ismail Khan.

Environ 26 300 déplacés sont arrivés dans les deux districts depuis le 13 octobre, tandis que 80 500 sont venus dans la région entre mai et août 2009, d’après le rapport.

« A l’heure actuelle, les déplacés sont hébergés chez des familles d’accueil et aucun camp n’a été mis en place, ni dans le district de Dera Ismail Khan, ni dans celui de Tank. Cependant, les autorités pourraient envisager la possibilité d’installer des camps dans un futur [plus ou moins proche], car de plus en plus de civils fuient les zones de conflits », a indiqué OCHA.

Selon M. Bierling, la communauté humanitaire s’attend à ce que le nombre actuel de déplacés « augmente, pour atteindre 250 000 si les opérations militaires se poursuivent ».

Shakeel Qadar Khan, Commissaire des secours de la PFNO, a par ailleurs dit à IRIN : « Il est prévu que les déplacés reçoivent 5 000 roupies [60 dollars] par mois ».

A l’approche de l’hiver

Une des questions qui préoccupent le plus les déplacés est de savoir dans combien de temps ils pourront retourner chez eux. « L’hiver se rapproche à grands pas. Il sera difficile de rentrer si les routes sont coupées à cause de la neige », a dit Miran Gul. Il s’est également inquiété de ce que les maisons pourraient devenir si « personne [n’est sur place] pour enlever la neige qui s’accumule sur les toits ».

Les personnes qui ont fui la région qualifient les combats de « très violents », et sont inquiètes pour leurs proches qui n’ont pas pu partir.

« Mon frère est resté près de Wana [ville principale du Waziristan] avec nos parents, qui ont refusé de quitter la maison familiale. Les contacts sont difficiles, car les liaisons téléphoniques sont mauvaises, et je m’inquiète en permanence pour eux », a dit Azam Khan, qui est aujourd’hui à Peshawar.

kh/at/cb/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join