1. Accueil
  2. East Africa
  3. Sudan

Les efforts de déminage se poursuivent à Malakal

[Sudan] An example of one of the most commonly used anti-personnel mines in southern Sudan.
Stevie Mann/UNICEF
Mines affect 19 out of the 25 states in Southern Sudan (file photo)
Des centaines de mines ont été détruites à Malakal, la capitale de l’Etat du Nil supérieur, dans le sud du Soudan, mais plus de la moitié des champs de mines de la ville doivent encore être nettoyés, d’après une source officielle.

« La ville est sur le champ de mines », a expliqué Doep du Plessis, du Bureau de la lutte antimines des Nations Unies, le UN Mine Action Office (UNMAO), à Malakal. « Nous trouvons des mines à l’intérieur des maisons… beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’ils ont une mine sous leurs pieds ».

Deux équipes de déminage travaillent dans la ville et espèrent avoir terminé leur mission d’ici juin 2010. Environ 1,3 million de mètres carrés de terrain miné ont été nettoyés, mais il en reste encore 1,5 million à déminer. Une équipe cambodgienne est arrivée récemment pour accélérer les opérations.

« On traite en priorité Malakal, en particulier le champ de mines de Malakal », a dit M. Du Plessis à IRIN. A ce jour, au moins 526 mines antipersonnel de 44 types différents ont été détruites dans la ville. Le travail est compliqué par le fait que les mines sont en plastique, ce qui les rend plus difficiles à détecter.

Dans le Nil supérieur, le déminage dure huit mois, puis il est interrompu temporairement pendant la saison des pluies. Si les pluies limitent l’activité de déminage, elles ont aussi pour effet de ramollir le sol, ce qui permet de déclencher les mines plus facilement.

« Durant la saison sèche, le sol est tellement compact qu’il est impossible de faire exploser une mine », a expliqué le représentant de l’UNMAO. « Pendant la saison humide, il suffit de poser un pied dessus et hop, ça saute ».

Le comté de Malakal, comme beaucoup de régions de l’Etat du Nil supérieur, était un champ de bataille stratégique pendant la guerre, qui s’est terminée par la signature de l’accord de paix de 2005. Suite à cet accord, des milliers de réfugiés et de personnes déplacées ont quitté le nord du Soudan pour revenir dans le sud.

Les mines et d’autres types de munitions ont été enfouis par l’armée nationale soudanaise, qui s’est concentrée principalement sur les environs de Malakal, et par l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), basée au sud, qui a visé d’autres comtés du Nil supérieur tels que Baliet et Nassir.

L’UNMAO s’inquiète également pour la ville de Nassir dans le Nil supérieur, où 250 kg de bombes ont été larguées par avion pendant la guerre. Ces bombes, dont une est tombée dans une station-service, se sont enfoncées dans la boue mais pourraient être déclenchées par un incendie.

D’autres zones sont touchées, comme Malut, Renk et Akobo dans l’Etat de Jonglei. « A Akobo, on trouve des munitions non-explosées (UXO en anglais) », a dit M. Du Plessis à IRIN. Cependant, en juin, les efforts pour nettoyer Akobo ont été entravés par une attaque de bateaux sur la rivière Sobat, qui a momentanément interrompu la circulation fluviale.

« A cause de cette attaque, nous ne pouvons pas traverser la rivière Sobat avec nos machines », a ajouté M. Du Plessis.

Si le déminage est si crucial au Soudan, c’est parce qu’il favorise la mobilité, le retour des populations, le déploiement des opérations de maintien de la paix et la distribution de l’aide humanitaire. Ce problème touche 19 des 25 Etats du Soudan.

Selon l’UNMAO, l’ampleur réelle du problème des mines au Soudan n’est pas connue, mais depuis 2002, plus de 29 000 km de route ont été ouverts, environ 45 millions de mètres carrés ont été nettoyés, et plus de 16 000 mines antipersonnel et antichar ont été détruites.

eo/mw/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join