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D’autres humanitaires prêts à se rendre au Darfour – autorités

More than 3,000 refugees from the western Sudanese region of Darfur live in a camp near the northeastern Central African Republic town of Sam Ouandja UNICEF/CAR/2008/Pierre Holtz
Plusieurs organismes d’aide humanitaire arabes et asiatiques ont demandé à opérer au Darfour, dans l’ouest du Soudan, pour remplacer les organismes expulsés ou dont les opérations ont été suspendues dans la région, selon un haut responsable du gouvernement soudanais.

« Nous avons reçu beaucoup de demandes de candidature de la part des pays arabes et asiatiques », a déclaré Ahmed Haroun, ministre des Affaires humanitaires. « Ils veulent aller au Darfour ».

Parmi les candidats : les Sociétés du Croissant-Rouge iranien, saoudien, koweitien et émirati. Plusieurs médecins et du matériel médical sont également envoyés au Darfour.

Concernant l’intention du Soudan de remplacer les organismes expulsés après l’émission, par la Cour pénale internationale (CPI), de mandats d’arrêt contre le président Omar el-Béchir, le 4 mars, M. Haroun a déclaré : « Nous avons déjà engagé les procédures ».

Le gouvernement confiant

Le climat est extrêmement chaud au Darfour pendant une bonne partie de l’année, mais la saison des pluies, qui approche, ne fera qu’ajouter aux difficultés auxquelles sont confrontées des communautés déjà vulnérables, selon les travailleurs humanitaires.

D’après les Nations Unies, le Soudan n’est pas en mesure de prendre lui-même le relais des organismes qu’il a expulsés.

« Cette appréciation est fausse : aucune preuve ne la soutient sur le terrain », a pourtant déclaré M. Haroun.

M. Haroun lui-même est soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre. La CPI avait émis en avril 2007 un mandat d’arrêt regroupant 51 chefs d’accusation pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés, relatifs aux atrocités commises au Darfour en 2003 et 2004.

« Les Nations Unies n’ont pas à donner d’ordres, ni de conseils au Soudan. Elles devraient se contenter de se faire à la nouvelle situation sur le terrain ».

Evaluation des besoins

Le gouvernement soudanais et les responsables des Nations Unies devaient se rendre au Darfour pour une semaine, le 11 mars, afin d’évaluer les répercussions de l’expulsion des organisations humanitaires.

A UNAMID peacekeeper stands guard during a patrol through Dali village in North Darfur. September 2008.
Photo: Heba Aly/IRIN
Les officiers de la MINUAD ont été la cible d’attaques ces derniers jours (photo d'archives)
Cette évaluation sera essentielle pour permettre de définir l’approche qu’adoptera le Soudan pour répondre aux principaux besoins des quelque 2,7 millions d’habitants déplacés au Darfour. Elle permettra également de mesurer approximativement l’ampleur de la crise et de couvrir les trois Etats du Darfour.

« Trois équipes communes gouvernement/Nations Unies, composées d’experts des deux camps se rendront au Darfour pour y mener une évaluation des besoins essentiels à court terme », a indiqué Elisabeth Byrs, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Le gouvernement soudanais ayant donné ordre à 13 organisations non-gouvernementales (ONG) internationales et trois locales de cesser leurs activités, environ 1,1 million de personnes, essentiellement au Darfour, vont se trouver privées de vivres ; 1,5 million se trouveront privées de soins de santé et plus d’un million n’auront plus d’eau potable.

Les 16 organismes, selon OCHA, employaient près de 40 pour cent des travailleurs humanitaires du Darfour (6 500 travailleurs nationaux et expatriés). Au total, 7 610 travailleurs humanitaires sont touchés dans le nord du Soudan, notamment au Darfour.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé avoir perdu 35 pour cent de ses capacités en termes de distribution alimentaire après l’expulsion de quatre de ses partenaires de mise en œuvre (Save the Children USA, Action contre la faim, Solidarités et Care International).

« Le PAM n’a pas les moyens de compenser cette perte », a déclaré Emilia Casella, porte-parole de l’organisme. « Si les ONG ne sont pas autorisées à reprendre leurs activités, les gens vont mourir de faim ».

Attaques

Au Darfour, une patrouille de la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD) a été attaquée le 9 mars par des hommes armés non-identifiés, qui ont tiré sur son véhicule à l’arme légère. Quatre soldats de maintien de la paix ont été blessés, dont un grièvement.

Un véhicule de la MINUAD a également été braqué par des individus armés à El-Fasher, et deux hommes ont tiré sur un observateur qui se rendait à El Daein, à environ 160 kilomètres au sud-est de Nyala, au Sud-Darfour.

str/eo/mw/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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