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Restitution du matériel onusien pillé et reprise prévue de l’aide

L’équipement et les fournitures pillés dans les bureaux des Nations Unies à Kilinochchi, la ville du nord du Sri Lanka sous l’autorité des Tigres tamouls, ont été restitués, ont confirmé des responsables onusiens à Colombo, la capitale.

Les bureaux des Nations Unies à Kilinochchi ont été mis à sac pendant deux nuits consécutives, entre le 18 et le 19 septembre, deux jours après le retrait du personnel international des Nations Unies de la région connue sous le nom du Vanni, aux mains des Tigres tamouls.

La réinstallation du personnel faisait suite à une directive gouvernementale émise le 5 septembre face à l’insécurité croissante qui régnait dans le Vanni.

Selon les Nations Unies, le pillage avait suscité de nouvelles préoccupations relatives à la protection du personnel et du matériel humanitaires.

« Les Nations Unies ont porté [cet incident] à l’attention des TLET [Tigres de libération de l'Eelam tamoul] ; selon les Nations Unies, le matériel et le personnel humanitaires devraient être protégés en permanence, conformément au droit humanitaire international », d’après un communiqué onusien daté du 20 septembre.

Trois jours plus tard, un autre communiqué révélait que sur l’ordre des TLET, l’équipement et les fournitures avaient été restitués.

Reprise prévue de l’aide

Si toutes les organisations ont été invitées par le gouvernement à interrompre leurs opérations à Kilinochchi d’ici au 29 septembre, 13, dont les agences des Nations Unies qui ont changé de site, se préparent à reprendre le travail pour aider les populations du Vanni, essentiellement depuis Vavuniya, une ville sous autorité gouvernementale, située à quelque 60 kilomètres au sud de Kilinochchi.

Le gouvernement et les agences des Nations Unies officialisent actuellement les plans relatifs aux procédures opérationnelles à suivre dans le Vanni.

« Nous sommes en train de prendre les dispositions nécessaires pour reprendre notre travail [dans le Vanni] le plus rapidement possible », a expliqué Gordon Weiss, porte-parole des Nations Unies au Sri Lanka. « Nous sommes déterminés à continuer d’apporter une aide humanitaire aux civils du Vanni ».

Il y a entre 200 000 et 230 000 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans le Vanni, et plus de 200 000 d’entre elles ont besoin d’aide, selon le dernier rapport de situation du Comité permanent interorganisations (IASC), publié le 24 septembre.

Certaines organisations ont toutefois exprimé des préoccupations sur la sécurité des habitants du Vanni qui travaillaient auparavant pour les Nations Unies ou d’autres organisations.

« Officiellement, il n’y a pas de personnel [humanitaire dans le Vanni depuis le retrait]. Ce sont des anciens employés », a expliqué Jeevan Thiyagaraja, directeur exécutif du Consortium des organisations humanitaires (CHA), un groupe d’encadrement national. « Mais leur sécurité physique et celle de leurs familles est un problème bien réel ».

Selon les Nations Unies, toutefois, 21 habitants du Vanni qui travaillaient pour l’organisation restent sous contrat. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la seule organisation internationale qui conserve une présence permanente dans le Vanni, a réitéré ses préoccupations au sujet de l’insécurité.

« À mesure que les affrontements se sont intensifiés, ces dernières semaines, l’insécurité est devenue la source de préoccupations de plus en plus vives », a indiqué Anthony Dalziel, chef adjoint de la délégation du CICR au Sri Lanka, dans un communiqué publié le 19 septembre.

« Le CICR reste en contact au jour le jour avec les Forces de sécurité sri-lankaises et les TLET. Cela nous permet d’obtenir les garanties de sécurité dont l’organisation a besoin pour conserver une présence [dans la région] et mener ses opérations sur le terrain ».

Pas de retrait pour les employés nationaux

Le Danish Refugee Council (DRC) a indiqué qu’il ne pourrait pas retirer son personnel local du Vanni en raison d’un système de laissez-passer mis en place par les Tigres et qui empêchent les habitants du Vanni de quitter la région.

« C’est une situation terrible, aussi, pour notre personnel national. Nous faisons ce que nous pouvons pour pouvoir les évacuer et nous espérons trouver rapidement une solution », a déclaré Rikke Friis, directeur de la section Europe-Asie du DRC, le 19 septembre.

Plus de 500 employés locaux qui travaillaient pour les Nations Unies et différentes organisations non-gouvernementales (ONG) dans le Vanni n’ont pas pu partir, la semaine dernière, faute de laissez-passer, selon le dernier rapport de l’IASC.

« Dans le Vanni, plus de 500 employés nationaux qui travaillaient pour des ONG sont restés en arrière, les TLET ne leur ayant pas délivré de laissez-passer de voyage. Vingt-et-un employés nationaux des Nations Unies, qui n’ont pas reçu de laissez-passer ou sont restés pour être avec leurs familles, se trouvent encore dans le Vanni », indiquait le rapport.

ap/ds/mw/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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