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Bientôt des cartes alimentaires pour les victimes de Sidr

Tandis que les besoins en vivres, en eau et en autres matériels de secours se multiplient, les autorités bangladaises, en collaboration avec les forces armées et les membres de la communauté humanitaire, mettent les bouchées doubles pour se rendre auprès des victimes du cyclone Sidr.

La tempête, de catégorie quatre, accompagnée de vents soufflant jusqu’à 250 km/h, s’est abattue sur la côte sud-ouest du Bangladesh le 15 novembre, faisant plus de 3 000 morts et plusieurs millions de sans-abri.

Sur les 64 districts du pays, 15 ont été touchés, dont 11 gravement. A compter du 1er décembre prochain, le gouvernement distribuera des cartes spécialement conçues pour l’Alimentation des groupes vulnérables (VGF) à 2,5 millions de personnes dans les régions touchées par le cyclone ; chaque carte permettra à son détenteur d’obtenir 15 kilos de riz par mois.

Les régions vulnérables sont actuellement approvisionnées en eau potable, de nouveaux puits tubés sont en train d’être creusés, et plus de 3 000 membres des forces armées distribuent activement des vivres et du matériel de secours aux populations des régions isolées.

Le sauvetage des ferries malmenés par la tempête et la récupération des pontons échoués sur des îles fluviales se poursuivent, avec l’aide de l’armée bangladaise. Un certain nombre de ferries, de pontons et de passerelles ont déjà été récupérés.

L’électricité a été rétablie dans 48 des 56 sous-districts touchés. Les lignes téléphoniques terrestres restent coupées dans neuf sous-districts de la région, mais le réseau de téléphonie mobile a été en grande partie rétabli.

Au cours des six derniers jours, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué près de 95 tonnes de biscuits énergétiques à plus de 650 000 personnes dans les régions les plus touchées, acheminant ces denrées par hélicoptère si cela s’avérait nécessaire.

L’agence alimentaire des Nations Unies doit commencer, le 23 novembre, à acheminer du riz jusqu’aux régions touchées par voie terrestre.

Les bailleurs multiplient les promesses de dons

A ce jour, le gouvernement a déclaré avoir reçu des promesses d’aide internationale à hauteur de 390 millions de dollars, dont une grande partie (250 millions de dollars) doit être versée par la Banque mondiale.

Le 21 novembre, la Banque mondiale a annoncé l’octroi des fonds – dont une partie sera versée à titre de prêt à taux d’intérêt réduit et l’autre, à titre de subvention – pour couvrir les besoins immédiats des populations (vivres, soins médicaux et micro-crédits pour les pêcheurs et les paysans), et financer les projets de rétablissement à long terme.

« Le Bangladesh est encore dans la phase de sauvetage et de secours, mais à mesure qu’il se dirigera vers le rétablissement dans les prochains jours, notre engagement servira à montrer au gouvernement l’ampleur de l’aide que nous pouvons lui apporter si besoin », a expliqué Xian Zhu, directeur national de la Banque mondiale au Bangladesh.

Plus tôt, le même jour, l’Union européenne avait annoncé l’octroi de 9,6 millions de dollars d’aide, tandis que la Croix-Rouge américaine s’était engagée à verser 1,2 million de dollars pour contribuer à l’approvisionnement en eau potable et à la construction de refuges d’urgence.


Photo: Tanvir Ahmed/IRIN
Une femme cherche ses affaires dans les décombres de sa maison détruite par le cyclone Sidr
Toujours le 21 novembre, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré qu’il mobiliserait des fonds et du matériel à hauteur de 20 millions de dollars – et plusieurs bailleurs de fonds, dont le Japon, le Canada, l’Australie, la Suède et la Banque mondiale, ont déjà manifesté leur désir d’apporter leur aide.

Bagarres à mains nues

Entre-temps, selon les journaux locaux, les responsables des secours continuent de lutter pour apporter aux populations des villages reculés, plus isolés, dévastés par la tempête, le riz, l’eau potable et les tentes dont elles ont besoin.

Dans le village de Tafalbari du district de Bagerhat, les travailleurs humanitaires et les journalistes qui exercent dans la région frappée par le cyclone ont rapporté que des bagarres avaient éclaté au sein d’une foule de villageois qui avaient passé plusieurs heures à attendre en vain une distribution de vivres devant un centre de secours.

Plusieurs milliers de personnes encerclaient la petite station de secours mise en place par une organisation humanitaire locale – obligeant les travailleurs à fermer les portes pour retenir la foule à l’extérieur, ne laissant entrer qu’un petit nombre de personnes à la fois.

Non loin de là, dans le village de Purba Saralia, les responsables des secours ont dû avoir recours à la force pour repousser les foules affamées qui se bousculaient en suppliant pour qu’on leur donne du riz.

Selon les responsables du centre, le gouvernement a fourni juste assez de riz pour nourrir 1 200 résidents inscrits, bien que plusieurs milliers d’autres personnes dans le besoin attendent devant le centre.

A quelques kilomètres de là, dans le village de Basal Bar, d’autres bagarres à mains nues ont éclaté parmi les victimes du cyclone, à mesure que le désespoir gagnait les milliers de personnes qui s’étaient rassemblées avant le lever du jour devant un centre de distribution alimentaire ouvert par une association humanitaire locale.

« Les gens ont besoin de plus que ce qui leur est donné », a déclaré Usha Misra, conseillère en plaidoyer du PAM, à la chaîne BBC. « De plus, ils ont besoin de nourriture cuisinée, plutôt que de céréales et de légumes secs. Ils n’ont pas de foyer pour cuisiner », a-t-elle expliqué.

sa/ds/cb/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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