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Un taux de prévalence moins important que prévu

Dans un pays qui se remet doucement de près de 14 années de guerre civile, il est difficile d’obtenir des statistiques fiables sur la pandémie du VIH /Sida au Liberia ; toutefois, deux récentes enquêtes ont révélé un taux de séroprévalence bien inférieur à ce qu'on imaginait.

« C’est une enquête fiable réalisée auprès de 7 000 foyers à travers tout le pays et au cours de laquelle plusieurs échantillons sanguins ont été prélevés en vue d’un test de dépistage du HIV. C’est la première fois depuis 25 ans que nous réalisons ce genre d’enquête », a dit Edward Liberty, directeur de la Liberian Institute of Satistics and Geo-Information Services (LISGIS). Les personnes interrogées avaient entre 15 et 49 ans.

Cette première enquête démographique et de santé, réalisée en période post-conflit par le LISGIS, s’est déroulée entre décembre 2006 et juin 2007 et a porté sur neuf des 15 comtés du pays. Elle a permis de révéler un taux de séroprévalence est de 1,5 pour cent dans ce pays qui compte 3,2 millions d’habitants.

La guerre civile a rendu la plupart des régions rurales inaccessibles, mais lorsqu’elle a pris fin en 2003, le Programme commun des Nations Unies pour la lutte contre le sida (ONUSIDA) avait indiqué un taux de séroprévalence de 5,9 pour cent, alors que les enquêtes du gouvernement libérien l’établissaient à 8,2 pour cent.

Selon cette nouvelle enquête, avec 1,8 pour cent, les femmes présentent le taux de séroprévalence le plus élevé par rapport à la moyenne nationale – 1,5 pour cent -, alors que chez les hommes il est de 1,2 pour cent. Le taux de séroprévalence est plus élevé dans les zones urbaines, spécialement à Morovia [la capitale], que dans les zones rurales.

La première enquête prénatale faite depuis 15 ans et qui s’était déroulée entre juin et octobre 2006 afin de déterminer le taux de séroprévalence des femmes enceintes admises à l’hôpital a aussi été publiée : elle indique un taux de 5,7 pour cent. Avec neuf pour cent, les cinq comtés les plus boisés de la côte orientale du Liberia et limitrophes de la Côte d’Ivoire présentent le taux de séroprévalence le plus élevé du pays.

Tous les pays du monde utilisent les résultats de ces enquêtes prénatales comme base statistique pour déterminer le taux de séroprévalence. Ces résultats sont désormais associés aux données plus représentatives fournies par les enquêtes démographiques, car en se basant sur les groupes d’âges des femmes et sur le fait qu’elles avaient des rapports non protégés, le taux de séroprévalence de toute la population avait tendance à être surestimé.

Toutefois selon l’ONUSIDA, il convient d’être prudent car le nouveau taux de séroprévalence pourrait être sous-estimé compte tenu du nombre important de personnes ayant refusé de se faire dépister ou du nombre de personnes absentes de leur domicile. Ce que confirme Barbara Brillant, une religieuse qui dirige le centre de conseil et de dépistage du VIH/SIDA de l’Eglise catholique à Monrovia.

« Un taux de séroprévalence national de moins de deux pour cent semble faible, mais il ne représente que le taux de personnes qui ont accepté de se faire dépister. En outre, si ces tests avaient été faits auprès de patients admis dans des hôpitaux ou des centres de santé, il ne fait aucun doute que le chiffre serait bien plus élevé que celui enregistré par le LISGIS ».

Walter Gwenigale, le ministre libérien de la Santé, est très prudent lorsqu’il s’agit d’expliquer le faible taux de séroprévalence par une baisse des infections liées au VIH. « L’enquête du LISGS a été basée sur un sondage menée auprès d’un échantillon de foyers représentant une plus large population que celle de l’enquête sentinelle. Cependant, le fait que les résultats de l’enquête sentinelle soient différents de ceux de l’enquête réalisée par LISGIS – qui a révélé un taux plus faible - ne doit pas laisser penser que le taux de séroprévalence a baissé ou chuté ».

ak/kn/he/sm/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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