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La nouvelle présidente élue tend la main à son rival George Weah

[Liberia] Sirleaf, on one of her rare post-election forays, greets children at
her local church. [Date picture taken: 11/12/2005] Claire Soares/IRIN
Sirleaf greets children at church
La nouvelle présidente élue du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a félicité son adversaire, George Weah, la légende du football, pour « sa brillante participation aux élections », en faisant fi de ses accusations de fraude électorale, et a promis de former un gouvernement d’union nationale.

« Je félicite George Weah, ses partisans et les membres du Congrès pour le changement démocratique pour leur brillante participation aux élections », a déclaré mercredi Mme Sirleaf, la première femme à accéder à la magistrature suprême au Libéria et en Afrique.

La Commission électorale nationale a confirmé les résultats du deuxième tour qui donnaient à Mme Sirleaf 59,4 pour cent des suffrages, contre 40,6 à M. Weah. Mais les partisans de M. Weah continuent de rejeter les résultats de ce scrutin.

Mme Sirleaf, qui avait déclaré à la presse qu’elle pourrait proposer un poste ministériel à son adversaire, si elle remportait les élections, avait promis au peuple libérien, fatigué de tant d’années de guerre, qu’elle formerait un gouvernement d’union nationale.

« Nous allons créer un gouvernement d’union nationale. Nous combattrons également toutes formes d’exclusion. Jamais plus dans ce pays, un citoyen ou groupe de citoyens ne se sentira exclu au point de recourir à la violence, au nom de la justice », a déclaré Mme Sirleaf, 67 ans.

« Q’importe la religion, le parti politique ou le groupe ethnique auquel vous appartenez, vous serez fiers d’appartenir à ce nouveau Liberia », a t-elle ajouté, sous une pluie d’applaudissements.

L’histoire du Liberia, la plus vieille république d’Afrique, est émaillée de coups d’état et de guérillas organisés par des seigneurs de guerre qui recrutaient des enfants soldats drogués.

Mais, comme Mme Sirleaf l’a affirmé tout au long de sa campagne, elle est déterminée à tourner la page de ce sombre chapitre et, grâce aux milliards de dollars des bailleurs de fonds, elle engagera un ambitieux programme de reconstruction du pays.

« Nous tiendrons nos promesses, nous créerons des emplois. Nous aiderons nos paysans à retourner à la terre pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Nous travaillerons pour améliorer les conditions sociales, et rétablirons notamment l’électricité et l’eau courante dans les plus brefs délais ».

Quatorze années de guerre civile ont ruiné le Liberia, un pays pourtant riche en ressources naturelles. L’eau potable est inexistante et la seule source d’énergie disponible dans le pays provient de groupes électrogènes privés, bruyants et chers.

Alan Doss, le chef de la mission des Nations unies au Liberia – où 15 000 casques bleus de l’ONU sont basés - a exhorté M. Weah prendre part aux efforts de reconstruire du pays.

« Nous sommes convaincus qu’il continuera à jouer un rôle actif dans la reconstruction de son pays, en particulier auprès des jeunes personnes qui le considèrent comme un modèle » a déclaré mercredi M. Doss, lors de la proclamation officielle des résultats.

Ancien attaquant des clubs de football européens du Milan AC et de Chelsea, George Weah a grandi dans les bidonvilles de la capitale Monrovia. Malgré un parcours scolaire limité, ses talents de footballeur lui ont permis de gagner des millions.

L’ancien ballon d’or de la FIFA a gardé des liens étroits avec son pays natal, et a notamment travaillé en tant qu’ambassadeur de bonne volonté pour l’Agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Mais le parti de M. Weah continue d’ignorer les nombreux appels lancés en faveur du retrait de la plainte déposée pour fraude électorale, et de nombreux partisans ont indiqué qu’ils n’acceptaient pas les résultats des élections.

Mme Sirleaf, n’a fait jusqu’ici aucun commentaire sur le sujet, préférant se concentrer sur la tâche qui l’attend.

« Vous avez partagé vos rêves, vos espoirs, vos souffrances et vos attentes », a t-elle déclaré. « Vous avez dit clairement et à plusieurs reprises que vous vouliez du changement au Liberia.

Plus important, vous avez joint l’acte à la parole. Vous avez travaillé pour le changement, vous avez voté pour le changement. Maintenant, le changement pour lequel vous avez oeuvré et voté est là ».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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