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Deux ténors de l’opposition présentent leur candidature à l’élection présidentielle

Deux poids lourds de l’opposition gabonaise ont déclaré leur candidature à l’élection présidentielle du 27 novembre ce week-end, après que le président sortant Omar Bongo Ondimba ait accepté d’accroître leur représentation au sein de la Commission nationale électorale (CNE).

S’exprimant dimanche devant leurs partisans réunis dans des hôtels de la capitale Libreville, Zacharie Myboto, l’ancien dignitaire du régime en place passé dans l’opposition et Pierre Mamboundou, chef de file de l’opposition radicale, ont promis une rupture avec les 38 années de pouvoir du président Bongo Ondimba, le doyen des chefs d’état africains qui a déclaré sa candidature le 1er octobre.

Les partis d’opposition ont ainsi mis fin au boycott de la Commission nationale électorale (CNE) à laquelle ils reprochaient d’être uniquement composée de personnalités du pouvoir.

Au terme d’une journée de négociations avec le président Bongo Ondimba, vendredi soir, l’opposition a obtenu que 40 des 120 postes de président de commissions électorales locales provinciales, départementales, communales et consulaires leur soient octroyés, contre aucun auparavant.

« La société gabonaise à laquelle vous aspirez en masse étant celle du progrès pour tous, j’ai décidé de me lever et de m’engager pour la prochaine élection présidentielle à laquelle je suis candidat », a déclaré Myboto devant près de 10 000 sympathisants arborant le slogan « Zacharie Myboto pour le changement ».

Cet homme de 67 ans, originaire du sud-est du Gabon, a passé 23 ans au gouvernement de Bongo. C’est en janvier 2001 qu’il a quitté le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir et créé l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) en avril 2005.

Reconnaissant qu’il avait longtemps appartenu au régime en place», Myboto a demandé pardon au peuple gabonais pour les « erreurs et manquements observés » et promis de combattre « la gabegie, la corruption, le mercantilisme et l’irrespect des biens publics ».

A quelques kilomètres de là, Mamboundou, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) battu par le président Bongo aux élections contestées de 1998, a pour sa part déclaré que « au bout de 40 ans de gestion sans partage de ce pays avec les conséquences catastrophiques que l’on sait, il est grand temps que le Gabon connaisse des lendemains différents ».

Il s’est proposé de réorganiser le pays dans les domaines de la politique, de l’économie et du social.

Un jeune chef d’entreprise de 46 ans, Michel Bouka Rabenkogo, a lui aussi déposé sa candidature. Démissionnaire du parti au pouvoir, il se présente en candidat indépendant, « pour la démocratie ».

Pour le fonctionnaire Samuel Mezui, « M. Myboto a de sérieuses chances de remporter l’élection présidentielle car les populations veulent le changement. Les qualités d’équité de M. Myboto et sa place auprès du peuple du fait qu’il a été enseignant, militent pour sa victoire si l’élection a lieu de manière transparente ».

« Du côté du pouvoir, Bongo Ondimba a avec lui l’administration, l’armée, et pourrait modifier les résultats de la présidentielle de décembre en sa faveur si les urnes décident autrement », a-t-il déclaré à IRIN lundi.

Pendant ce temps, des appels au soutien à la candidature de Bongo Ondimba se multiplient. Ce week-end, le Rassemblement pour le Gabon (RPG) de Paul Mba Abessole et le Parti gabonais du centre indépendant (PGCI) de Jérôme Okinda, tous deux de la majorité, ont soutenu la candidature de Bongo Ondimba.

Bongo Ondimba dirige le Gabon, un pays producteur de pétrole, depuis 1967. Son mandat présidentiel venait a expiration cette année, mais une modification de la Constitution en 2003 l’autorise à représenter sa candidature à la prochaine élection.

Le scrutin présidentiel aura lieu le 25 novembre pour les forces de l’ordre et le 27 novembre pour l’élection globale. L’opposition a critiqué l’organisation inhabituelle du scrutin sur deux jours, expliquant que cela faciliterait les fraudes électorales.

Mais Bongo Ondimba a défendu cette initiative, arguant qu’elle libérerait les forces de sécurité qui pourraient alors se consacrer au maintien de l’ordre le jour du scrutin.

Les candidats ont jusqu’au 12 octobre pour déposer leur candidature. La campagne électorale débute le 13 octobre et s’achève le 26 novembre.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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