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Vaines tentatives des chefs d’état ouest-africains pour apaiser les tensions

Map of Guinea-Bissau
La visite de quatre chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest le week-end dernier n’a pas permis d’apaiser les tensions à quelques jours des élections présidentielles en Guinée Bissau.

Le Premier ministre Carlos Gomes Junior a confirmé les rumeurs qui circulent depuis quelques semaines et selon lesquelles des armes ont été introduites frauduleusement dans le pays pour être distribuées à des milices civiles.

Le Président nigérien Olusegun Obasanjo a quitté la réunion avec l’ancien chef d’Etat bissau-guinéen Kumba Yala, renversé par un coup d’état en 2003, après que ce dernier lui ait soutenu qu’il était encore le seul président légitime du pays.

Mais la marche organisée dans la capitale Bissau par les partisans de Yala dimanche dernier n’a attiré beaucoup moins de monde que ne le prétendent les organisateurs.

Des témoins rapportent qu’environ 300 personnes ont pris part à la manifestation, la plupart des participants ayant été transportée par bus depuis l’intérieur du petit pays d’Afrique de l’ouest.

La marche a débuté avec six heures de retard.

Même si le rassemblement s’est déroulé de manière pacifique, une forte présence policière et militaire assurait la sécurité alors que d’autres surveillaient des points stratégiques de la ville.

Les présidents du Nigeria, du Niger et du Sénégal, ainsi que le Premier ministre de la Guinée-Conakry se sont rendus à Bissau pour prendre part aux pourparlers entre le gouvernement bissau-guinéen, le haut commandement militaire et plusieurs des 17 candidats aux élections présidentielles du 19 juin prochain.

Les chefs d’état ont aussi rencontré Yala séparément. Ce dernier avait fait plané le risque de violences pré-électorales le 15 mai dernier en annonçant qu’il retirait l’acte de démission signé sous la contrainte de l’armée. Yala a exigé par la suite qu’on le rétablisse immédiatement dans ses fonctions de président afin qu’il puisse terminer son mandat.

Selon une source d’IRIN présente à la rencontre de samedi entre Yala et les chefs d’Etat ouest-africains, Obasanjo, le président en fonction de l’Union africaine, a quitté la rencontre prématurément, contrarié par l’insistance de Yala à se prendre pour un président dans l’exercice du pouvoir, mais pas comme un simple candidat à la prochaine élection.

Obasanjo a aussitôt regagné son avion et est retourné à Abuja.

Dimanche dernier, le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a supporté Yala lors des élections de 2000, a fait venir à Dakar l’ex-chef d’état bissau-guinéen pour poursuivre la discussion et dénouer la crise.

Les partisans de l’ancien président ont adopté un ton moins provocateur que leur leader en demandant simplement la réélection de Yala aux présidentielles à venir.

«Les gens tentent de semer la confusion en disant que nous avons organisé la marche pour rétablir Kumba Yala à la présidence de la république», a déclaré lors de la marche Artur Sanha, secrétaire-général du Parti pour la rénovation sociale (PRS) de Yala. «Mais c’est un mensonge puisque pour nous Kumba Yala n’est qu’un candidat aux élections du 19 juin».

Selon Sanha, la faible participation s’expliquait par l’intimidation de la police et de l’armée, prétextant que les gens craignaient de sortir de leur maison et de rejoindre la marche. Ceux qui y étaient se sont dispersés calmement sans tenter de rejoindre le centre-ville.

Vendredi dernier, le Premier ministre Carlos Gomes Junior a prévenu que des armes illégales circulaient dans le pays. Selon lui, des individus qu’il a qualifiés de «laquais» comploteraient pour l’assassiner ainsi que deux haut chefs de sécurité.

«J’ai des informations indiquant que des armes circulent dans certaines régions du pays et que des personnes chercheraient à m’assassiner, moi, le Premier ministre, ainsi que le chef d’état-major, Général Tagme na Wai, et le ministre de l’intérieur Bitchofla Nafafe, a déclaré aux journalistes Gomes Junior.

Des diplomates et commentateurs politiques s’attendent à une montée de la tension lorsque Joao Bernardo «Nino» Vieira , un ancien homme fort des forces armées, reviendra d’exil du Portugal pour lancer sa campagne en prévision des élections présidentielles.

On s’attend à ce que les élections soient une lutte dominée par deux candidats : Vieira, qui a organisé un coup d’état dans l’ex-colonie portugaise en 1980 et qui l’a dirigée pendant près de 19 ans avant d’être contraint à la démission vers la fin de la guerre civile en 1999, et Yala, dont le PRS demeure le principal parti d’opposition au parlement.

Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) qui détient le pouvoir, est divisé en deux factions dont une regroupant plusieurs poids lourds politiques favorables à Vieira plutôt qu’à Malam Bacai Sanha, le candidat officiel du parti.

A la fin de leur mission à Bissau samedi, les chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest ont publié un communiqué conjoint pour exhorter les candidats aux présidentielles à éviter de recourir à la violence durant la campagne.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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