Le ministre en charge du secrétariat du gouvernement, Zarambaud Assingambi, a effectué cette déclaration sur les ondes de la radio d'état centrafricaine lorsqu'il rendait compte de la réunion gouvernementale du 12 janvier.
Le processus électoral, a-t-il poursuivi, sera divisé en huit parties, chacune d'entre elles étant supervisée par un ministre désigné à cet effet.
De janvier à mai, des comités coordonnés par le ministre de l'intérieur, Marcel Malonga, et le ministre de la justice, Hyacinth Wodobode, réviseront la constitution et le code électoral. Ils rédigeront également des projets de lois régissant le fonctionnement de la cour constitutionnelle, des partis politiques et des structures des administrations locales.
M.Malonga et le ministre adjoint au plan, Daniel Boysembe, superviseront le recensement électoral qui se déroulera d'avril à juin. Le recensement électoral, a poursuivi M. Assingambi, sera largement basé sur le recensement général de la population effectué entre le 8 et le 22 décembre 2003. Ces résultats seront publiés en mars.
Entre les mois de septembre et d'octobre, M. Malonga supervisera également l'établissement d'une commission chargée de surveiller le déroulement des élections et du référendum. Avec l'appui de cette commission, M. Malonga organisera le référendum constitutionnel en novembre.
Une cour constitutionnelle verra également le jour à la fin de cette année. Son installation sera placée sous le contrôle de M. Wodobode. Cette juridiction suprême aura compétence pour se prononcer sur les irrégularités électorales et pour proclamer les résultats électoraux.
M. Malonga et la commission électorale superviseront les élections générales, a affirmé M. Assingambi.
Il a continué en disant que le gouvernement avait suivi les recommandations émanant de la conférence nationale pour la réconciliation des mois de septembre et d'octobre 2003. Cette dernière avait conseillé de débuter les rendez-vous électoraux par les municipales. Néanmoins, pour des raisons financières, les législatives et les présidentielles se tiendront au même moment et avec les mêmes urnes, a-t-il dit.
La publication du calendrier électoral final intervient quelques jours après que le leader centrafricain, François Bozizé, ait mis sur pied une commission interministérielle chargée de préparer le processus électoral.
M. Bozizé a demandé au comité d'examiner le budget pour l'ensemble des élections. M. Assingambi, un membre du comité interministériel, a indiqué que le comité s'était inspiré des élections de 1998-2002 pour lesquelles le coût s'était élevé à 6.4 milliards de francs Cfa (12.4 millions de dollars US).
Cependant, en raison des difficultés financières actuelles, de la nécessité de restaurer les routes rurales, de louer des véhicules pour remplacer ceux volés ou détruits durant la guerre civile d'octobre 2002 à mars 2003, le budget nécessaire sera plus important, expliqué M. Assingambi. Le budget définitif sera fixé après les négociations avec les partenaires. La France, la Communauté européenne et les Nations Unies ont d'ores et déjà annoncé leur soutien au processus électoral.
A la suite de son coup d'état contre le président Ange-Félix Patassé, le 15 mars 2003, M. Bozizé avait dissout le gouvernement, l'assemblée nationale, la constitution et la cour constitutionnelle. Il avait installé ensuite une administration provisoire composée des représentants des courants politiques du pays, des secteurs professionnels, sociaux et religieux.
Il avait annoncé ensuite que la transition prendrait fin en janvier 2005 et qu'il ne se présenterait pas aux présidentielles.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions