Toutefois, l'événement a été troublé par l'absence du leader des rebelles, Guillaume Soro, qui possède le poste de Ministre de la Communication dans le gouvernement de 41 sièges.
Aucune raison officielle n'a été donnée pour justifier l'absence de Soro du conseil présidé par le Président Laurent Gbagbo.
Les rebelles, officiellement appelés "Forces Nouvelles,” ont quitté le gouvernement le 23 septembre, protestant que Gbagbo traînait les pieds dans l’application stricte d'un accord de paix signé en janvier 2003, sous les auspices de la France.
Neuf portefeuilles ont été attribués aux rebelles, mais un des leurs, Roger Banchi, nommé au poste de Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, a ignoré l'ordre de quitter le gouvernement en septembre et est resté en activité. Les huit autres ministres rebelles se sont retirés dans la capitale des Forces Nouvelles, à Bouaké.
Un conseil de quatre heures de temps s'est tenu sous un impressionnant dispositif de sécurité.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a déclaré quelques heures plus tard à IRIN que les ministres avaient débattu de deux principales lois de réformes indexées dans l'accord de paix de l'année dernière. Ces dernières sont destinées à faciliter aux immigrants des autres pays Ouest-africains l'obtention de la nationalité ivoirienne et la sécurisation de leur droit de propriété sur les terres qu'ils cultivent.
Les immigrants et leurs descendants représentaient 30 % des 16 millions d'habitants de la Côte d'Ivoire avant le déclenchement de la guerre civile en septembre 2002.
Achi a expliqué que le gouvernement a également discuté de la création d'une commission pour l'établissement de nouvelles cartes d'identité.
Depuis le début des années 90, la question de l'identité est devenue une sérieuse pomme de discorde dans le cercle politique ivoirien.
Cette question a atteint son paroxysme en 2000, lorsque Alassane Ouattara, un ancien Premier Ministre et haut fonctionnaire du Fonds Monétaire International, a été disqualifié de la course présidentielle pour des raisons de “nationalité douteuse.”
La Cour Constitutionnel avait stipulé que Ouattara, maintenant un leader de l'opposition en exil, n'avait pas prouvé que ses parents étaient ivoiriens.
Achi a indiqué que le gouvernement continuerait sa session mercredi et jeudi, car Gbagbo souhaitait accélérer les discussions sur la réforme foncière et un amendement constitutionnel qui imposerait des critères de qualification moins rigoureux aux candidats à la présidentielle.
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