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Intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé publique

[Africa] Traditional healers, sangomas and herbalists should be associated to the AIDS response. Across Africa, traditional medicine and witchcraft influence people's beliefs and behaviour around AIDS, disease and death. [Date picture taken: 03/07/2006] Keith Marais/PlusNews
La médecine traditionnelle pourrait jouer un rôle-clé dans le traitement de l'infection au VIH
Alors que les guérisseurs maintiennent que beaucoup de choses restent encore à faire, le gouvernement zimbabwéen intensifie ses efforts pour intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé publique. La médecine traditionnelle indigène a été formellement reconnue en 1981, mais une législation tarde à voir le jour. Pourtant, selon Edwin Muguti, vice-ministre de la Santé et de l’Enfance, la médecine traditionnelle pourrait jouer un rôle-clé et intervenir comme complément aux méthodes thérapeutiques modernes proposées dans les cliniques et les hôpitaux publics, notamment dans le cadre des infections liées au sida. Selon lui, des centres devront voir le jour à proximité des institutions sanitaires existantes, afin de faciliter l’accès aux traitements traditionnels. «Les centres que nous [le gouvernement] voulons mettre en place se trouveront là où les guérisseurs travailleront. Nous encouragerons le public à les consulter.» Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 80 pour cent des Africains ont régulièrement recours à la médecine traditionnelle. «Nous avons commencé à répertorier les guérisseurs sur l’ensemble du territoire : nous voulons connaître leur nombre pour définir le nombre de centres nécessaires et distinguer les véritables guérisseurs des faux», a indiqué M. Muguti. Il a également fait part de ses inquiétudes vis à vis du nombre croissant de charlatans, qui a obligé le ministère de la Santé à mettre en place une réglementation sévère. «Bien que nous encouragions les guérisseurs à mettre leur savoir au profit de la nation, nous condamnons sévèrement les charlatans qui se servent des malades et leur escroquent l’argent qu’ils ont péniblement gagné. Nous nous opposons à de telles pratiques, et à l’heure actuelle nous travaillons à la rédaction d’un code de déontologie, que l’ensemble des guérisseurs répertoriés devra respecter», a fait savoir Edwin Muguti. Gordon Chavhunduka, président de l'Association nationale des guérisseurs traditionnels du Zimbabwe (Zinatha), s’est dit satisfait de la reconnaissance croissante et de l’acceptation de la thérapie traditionnelle de la part du gouvernement. Cependant, il regrette que la médecine traditionnelle ne soit pas totalement intégrée dans le système de santé publique. «Nous sommes vraiment satisfaits des efforts entrepris par le ministère de la Santé, qui souhaite reconnaître notre profession et collaborer avec nous», a dit M. Chavhunduka. «Mais, ce que nous voulons, c’est que la médecine traditionnelle soit intégrée dans le système de santé publique et que nos membres soient autorisés à travailler dans les mêmes institutions que celles où exercent les docteurs et les infirmières. Nous ne voulons pas travailler de notre côté, dans des laboratoires isolés», a-t-il ajouté. Il a dit regretter que le gouvernement ait refusé l’autorisation aux guérisseurs désireux de travailler dans des structures sanitaires de campagne, qui sont souvent délaissées et qui peuvent recevoir aucun médicament pendant de longues périodes. «Il y a des hôpitaux, notamment dans les campagnes, qui n’ont d’hôpitaux que le nom : ils ne disposent d’aucun médicament», a expliqué Gordon Chavhunduka. «Nous avons essayé de négocier avec le gouvernement afin qu’il autorise les guérisseurs traditionnels, qui n’ont pas d’endroit où exercer, à venir travailler au sein des institutions publiques pour aider à soigner les malades, mais le gouvernement s’y est opposé», a-t-il conclu.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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