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L’ABC de la masturbation

[Botswana] Aids awareness skit by community theatre (quoted in the story) at old Naledi. Mercedes Sayagues
The campaign will promote masturbation through drama
Au Botswana, une organisation a lancé une campagne destinée à valoriser la masturbation auprès des jeunes, comme une autre façon de se protéger contre le VIH/SIDA. L’organisation pour la santé des jeunes, Youth Health Organisation (YOHO), basée à Gaborone, la capitale, et à Francistown, la deuxième ville botswanaise, faisait jusqu’à présent la promotion de la stratégie de prévention baptisée «ABC», axée sur l’abstinence, la fidélité et les préservatifs. Mais, selon les activistes, cette stratégie est incomplète sans la présence d’un M pour masturbation. Avec plus de 35 pour cent de ses 1,6 million d’habitants infectés par le virus, le Botswana affiche le taux de prévalence du VIH/SIDA le plus élevé au monde après le Swaziland. Selon Vuyisile Otukile, membre de YOHO, la technique de l’ABC n’a pas permis de changer les comportements des jeunes, le taux d’infection étant toujours très élevé. «La masturbation est la seule option sans risque : l’abstinence, la fidélité… ce n’est pas facile. Si on le fait soi-même, personne ne se plaindra que le préservatif a éclaté», a observé Otukile. D’ailleurs, a-t-il ajouté, «nous allons bientôt élaborer un guide de la masturbation». L’idée de cette nouvelle campagne est née des conclusions d’une étude réalisée par YOHO en 2003 : parmi les quelque 300 jeunes gens interrogés dans le cadre de cette étude, 90 pour cent ont déclaré avoir recours à la masturbation. Les enquêteurs ont constaté que «la plupart des gens s’accordait à dire que la masturbation était un moyen de se protéger des IST [infections sexuellement transmissibles] et du VIH/SIDA», a observé Otukile. A 26 ans, Boitumile Sikwane vit à Gaborone. Son compagnon ne vit pas dans la même ville. La jeune fille a expliqué qu’elle se masturbait depuis qu’elle avait 16 ans. Selon elle, cette pratique l’a empêchée d’avoir des rapports sexuels avec des partenaires multiples. «Pour moi, la masturbation, c’est naturel et sans danger», a-t-elle commenté. «Je suis très à l’aise avec ça, je le conseille à tous. Mieux vaut se satisfaire soi-même plutôt qu’avoir des relations multiples». YOHO, une organisation financée par le programme de coopération entre le Botswana et les Etats-Unis sur le VIH/SIDA (BOTUSA), fera également la promotion de la masturbation par le biais du théâtre, de la poésie, de la musique et des contes. Ces activités seront proposées à l’occasion de festivals artistiques, de salons d’information pour les jeunes et de tournées organisées dans l’ensemble du pays «pour donner à la masturbation un visage humain». Selon le docteur Robson Aruba, un médecin de Gaborone, la masturbation – la stimulation volontaire des organes génitaux pour se procurer du plaisir sexuel – est l’une des méthodes les plus saines et les moins risquées pour se soulager d’une tension sexuelle. «C’est presque comme l’abstinence, puisqu’il n’y a pas de contact direct avec un partenaire sexuel», a-t-il expliqué à PlusNews. Il a toutefois averti que la pratique était sans risque à condition de «se masturber seul», puisqu’il y a toujours un risque d’infection au VIH lorsque deux personnes se masturbent mutuellement. Tout le monde se masturbe tôt ou tard mais la pratique est particulièrement répandue chez les jeunes, a affirmé Aruba. «Bien que la masturbation soit l’une des méthodes sexuelles les moins risquées, elle reste mal perçue. Mon conseil : ne vous sentez pas coupables de vous masturber», a-t-il dit.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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