« Nous entendons par “personnes disparues” les personnes qui ont disparu au cours d’opérations militaires ou d’attentats terroristes, ou celles qui auraient été enlevées, mais n’ont pas encore réapparu », a déclaré le major Farouk Al-Araji, responsable du bureau du Commandant en chef des forces armées irakiennes, au cours d’une conférence de presse tenue à Bagdad, le 25 avril.
« Les familles sont invitées à soumettre les documents prouvant que l’incident [qui a abouti à leur disparition] a été inscrit dans les registres de la police, une photo du disparu et un numéro de téléphone aux bureaux des forces de sécurité dans toutes les provinces à compter du 2 mai », a ajouté M. Al-Araji.
Les familles des disparus auront 15 jours pour soumettre tous les documents requis, a-t-il en outre indiqué.
Le comité gouvernemental est composé de représentants des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Sécurité nationale, de la Santé, de la Justice et des Droits humains, ainsi que de membres des services de renseignement et des forces anti-terroristes.
Selon le ministère des Droits humains, 14 025 personnes ont été portées disparues depuis 2003 et seules sept d’entre elles ont été retrouvées, à ce jour, dans les morgues du pays. D’après Kamil Arkan, représentant du ministère au sein du comité, les chiffres seraient en réalité plus élevés car de nombreux cas n’ont pas été déclarés.
Après l’invasion de 2003, l’Irak a connu plusieurs années de violences meurtrières, qui ont débuté par des attentats perpétrés par des militants à l’encontre des forces irakiennes, de la coalition dirigée par les Etats-Unis, des employés de la fonction publique et du personnel des sociétés et organisations occidentales.
Ces violences ont atteint leur paroxysme à la suite d’un attentat à la bombe, commis en février 2006 dans un lieu de culte chiite par des extrémistes sunnites, déclenchant une série de représailles sanglantes entre les deux principales confessions musulmanes.
La situation de sécurité a commencé à s’améliorer en 2008 lorsque les forces de sécurité irakiennes ont pris des mesures répressives à l’encontre des militants aussi bien sunnites que chiites, dans l’ensemble du pays, avec l’aide de l’armée américaine.
A la suite de cela, les familles ont commencé à diffuser des photos de leurs parents disparus dans la presse quotidienne et à la télévision pour tenter de les retrouver.
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