La réforme bénéficiera aux personnes thaïes « qui vivaient en territoire occupé par les Britanniques et qui a été intégré, plus tard, au territoire birman, nommément [les régions] de Tavoy, Myawaddy, et Tenasserin », a dit à IRIN, depuis Bangkok, Veerawit Tianchainan, directeur exécutif du Comité Thaï pour les Réfugiés (TCR).
« Ce groupe de Thaïs déplacés était retourné en Thaïlande depuis de nombreuses années, mais ils vivent comme des apatrides », a-t-il dit, expliquant que beaucoup d’entre eux n’avait pas accès aux services sociaux, y compris la santé et l’éducation. Sans la citoyenneté, ils ne peuvent pas non plus avoir de droits de propriété immobilière.
Leur lutte pour la citoyenneté dure depuis le début des années 90, selon M. Tianchainan.
« Le gouvernement a réalisé qu’il doit trouver une solution à ce problème, et il a cherché à s’en occuper par le biais de ce projet de loi », a dit Anoop Sukumaran, coordinateur du Réseau des droits des réfugiés en Asie-Pacifique (Asia Pacific Refugee Rights Network).
Cependant, ce projet de loi ne touche que les personnes thaïlandaises déplacées concernées par la frontière thaïlando-birmane contestée, qui a été dessinée pour la première fois en 1862. Sur les trois millions et demi d’apatrides du pays, les gens des Tribus des collines du nord de la Thaïlande, qui comprennent des membres des communautés ethniques Akna, Lanu, Lisu, Yao, Shan, Hmong et Karen, représentent environ deux millions de personnes.
« Cela règle un problème en cours pour un petit groupe de personnes ethniquement Thaï, mais cela ne concerne pas d’autres populations apatrides », a dit David Feingold, coordinateur à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le projet de loi de 2011 sur la nationalité coïncide avec le 50e anniversaire de la Convention sur la Réduction des cas d’apatridie de 1961.
« La Thaïlande n’est pas signataire de la Convention mais le projet de loi serait un pas dans la bonne direction », a dit M. Sukumaran.
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