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Trouver les plantes vivrières du futur

Le changement climatique risque fort de faire dangereusement monter les températures. Dans 40 ans, le maïs sera-t-il toujours l’aliment de base au Kenya, un pays qui a déjà souffert cinq fois de saisons des pluies avortées ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que ses habitants pourraient cultiver et manger ? Et s’il était encore possible de cultiver du maïs, quelle quantité d’eau et d’engrais seraient alors nécessaires ?

Si vous vivez dans le Karamoja, une région isolée semi-aride du nord-est de l’Ouganda – frappée par 14 sècheresses en 25 ans –, vous voulez sans doute aussi savoir quelles solutions permettront d’y maintenir la sécurité alimentaire.

Pour la première fois, un modèle climatique adapté à la région, relié à des modèles de culture et d’eau, fonctionnant sur un superordinateur à l’Université de l’Etat du Michigan (MSU), contribuera à renseigner avec précision les sélectionneurs de plantes de trois pays d’Afrique de l’Est – Kenya, Uganda et Tanzanie – sur le rendement des cultures.

De nombreuses institutions de recherche travaillent déjà sur des modèles visant à prévoir l’impact du changement climatique sur la production alimentaire en Afrique, mais dans quelques mois, le modèle de la MSU permettra aux scientifiques et aux sélectionneurs d’étudier la question au niveau régional, en s’intéressant à l’impact potentiel du changement climatique sur une grande variété de cultures dans ces pays.

Les recherches pourraient favoriser la production de variétés de plantes vivrières résistantes aux facteurs climatiques, a dit Jennifer Olson, chercheuse principale et professeur associée à la faculté des Arts et sciences de la communication, à la MSU.

« L’Afrique de l’Est est déjà confrontée à l’impact du changement climatique – les cultures alimentaires subissent un stress hydrique extrême », a-t-elle commenté. Les habitants des hautes terres kenyanes, qui cultivaient traditionnellement du thé et du café, se sont mis à expérimenter la culture de maïs et de haricots, depuis que le climat s’est réchauffé.

Le travail sur ce modèle a commencé, il y a 10 ans, par la collecte de données utiles, telles que l’impact des substances nutritives sur telle culture alimentaire, ou l’impact du stress hydrique sur telle autre, qui ont ensuite été intégrées au modèle. « Le modèle est toujours en voie de perfectionnement », a dit Mme Olson.

Ce modèle permet d’expérimenter l’impact du changement climatique – par exemple l’effet d’une température élevée et du stress hydrique sur une certaine variété de culture – en gagnant le temps qu’auraient nécessité des expériences sur le terrain, « ce qui contribuera à accélérer le cycle de recherche en agriculture », a-t-elle noté.

Les chercheurs ont l’intention de lancer le modèle lors d’un atelier en juin. Les inquiétudes au sujet de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est ont poussé deux institutions à mettre en place des bourses de recherche afin d’encourager les propositions de solutions innovantes.

Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), basé en Afrique du Sud, et l’Institut international de recherche sur le bétail (ILRI), basé à Nairobi, au Kenya, ont annoncé la création d’une bourse de 10,67 millions de dollars par la Swedish International Development Agency (SIDA), visant à soutenir la mise en place d’un mécanisme de financement compétitif multidisciplinaire des sciences biologiques au Burundi, en Ethiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.

Bruce Scott, d’ILRI, a dit qu’ils rechercheraient des solutions innovantes utilisant la biologie pour améliorer la résilience des cultures au changement climatique, ou éventuellement pour améliorer la durée de conservation d’un produit alimentaire.

jk/he/il

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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