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« Rencontrer est difficile, alors j’ai fait passer une annonce »

Joanna*, âgée de 25 ans, est institutrice vivant avec le VIH, à Kampala, la capitale ougandaise. Elle a décidé de tenter sa chance en amour en faisant passer une annonce dans un journal. Elle a parlé à IRIN/PlusNews juste avant son premier rendez-vous avec un homme qui lui a répondu.

« J’avais eu un seul rendez-vous [auparavant] avec une personne qui n’était pas séropositive. C’est un peu difficile, parce que tu ne connais pas ton avenir ou comment les choses vont se passer. Tu n’es pas prêt à passer l’infection à cette personne. C’est pour cela que j’ai passé mon annonce dans la section ‘rencontres’ du New Vision [un quotidien national ougandais].

« Je voulais juste voir, ‘est-ce que ça va marcher ?’ Est-ce que ça marche ? Mais là… j’ai ouvert mes emails et il y avait de nombreuses réponses d’hommes –peut-être 20.

« J’ai un rendez-vous dimanche. Nous ne savons pas vraiment ce que nous allons faire –je n’aime pas rester assise quand je rencontre quelqu’un pour la première fois, donc peut-être qu’on ira quelque part ou qu’on fera quelque chose. Quelque part où on peut faire une activité, pas seulement discuter et manger.

« Ce que j’aime avec lui c’est que quand on parle, il me traite comme une personne. Les autres étaient intéressés par des choses comme ‘à quoi tu ressembles ?’ et je ne veux pas de quelqu’un qui s’intéresse à mon apparence, mais à ma personnalité. Cela fait trois semaines maintenant qu’on se parle au téléphone. Il travaille en province –il est administrateur d’une ONG [organisation non gouvernementale] qui s’occupe du VIH.

« J’espère qu’il sera le genre de personne que j’ai imaginé au téléphone ; quelqu’un de drôle, pas quelqu’un de triste ou dépressif. Certaines personnes n’arrêtent pas de parler de leur statut [sérologique] et de ce genre de choses –elles ne l’ont pas encore accepté. J’espère qu’il aura du caractère. Je veux quelqu’un qui se sente libre d’être lui-même.

« J’ai peur, je voudrais vraiment que ça marche, mais que se passera-t-il si ce n’est pas le cas ? Que se passera-t-il si on se retrouve et qu’on ne sait pas quoi dire ? Que se passera-t-il si on peut si bien communiquer par téléphone mais qu’il ne se passe rien quand on est l’un en face de l’autre ?

Après le rendez-vous...

« Nous nous sommes retrouvés à 10 heures du matin et nous sommes allés à l’église, ensuite nous nous sommes assis et nous avons discuté. Avant qu’on s’en aperçoive, il était déjà trois heures de l’après-midi. Nous sommes allés faire des photos [dans un studio de photo local]. Il voulait juste une photo de moi et je lui ai dit ‘allons prendre une photo’. Nous avons bien accroché. C’était bien, et on était à l’aise.

« Il est séropositif et j’aime cela –ce n’est pas comme si à un moment tu vas devoir quitter la personne ou lui cacher quelque chose ».

... et depuis

IRIN/PlusNews a recontacté Joanna quelques semaines plus tard. L’homme de son rendez-vous et elle s’entendent très bien. Ils parlent au téléphone une heure chaque jour et il a prévu de revenir bientôt à Kampala pour la revoir. Il a rencontré l’une de ses sœurs et elle a rencontré l’un de ses amis.

Joanna a dit : « nous sommes amis, mais il y a des signes [suggérant] que cette amitié pourrait se transformer en un autre type de [relation]… Je l’aime bien ».

*Un nom d’emprunt

gg/kr/he/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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