Quelque 5 000 personnes, dont les logements ont été détruits il y a une semaine à la suite de fortes averses, dans le nord-ouest du Burundi, ont besoin d’être hébergées et de recevoir une aide alimentaire d’urgence, selon les autorités locales.
Jean-Paul Majambere, administrateur de la commune de Mugina, dans la province de Cibitoke, a déclaré le 28 avril que les pluies avaient détruit plus de 1 000 maisons dans la région, laissant des milliers de personnes sans abri ni nourriture.
« Les graves dommages matériels causés sont encore visibles : les maisons ont été rasées et les cultures ont été complètement détruites », a indiqué Zéphirin Barutwanayo, gouverneur de Cibitoke.
Selon M. Barutwanayo, qui s’est rendu à Mugina le 26 avril, les fortes averses ont causé de graves dommages dans plusieurs zones de la commune, Buseruko, Rugajo et certaines zones de Rubona ayant été les plus gravement touchées.
M. Barutwanayo a expliqué que les populations touchées avaient trouvé refuge chez des voisins dont les maisons avaient résisté à la pluie. « Ceux qui ont des maisons résistantes ont été épargnés », a-t-il ajouté.
M. Barutwanayo a appelé les organisations humanitaires et le ministère de la Solidarité nationale à organiser l’hébergement des personnes aujourd’hui sans abri et exposées au froid et aux fortes pluies qui continuent de s’abattre sur le pays.
La saison des pluies devrait durer jusqu’à la mi-mai. Godefroid Nyawakira, responsable des affaires humanitaires au ministère de la Solidarité nationale, a néanmoins indiqué à IRIN le 30 avril qu’aucune disposition immédiate n’avait été prévue pour aider les populations touchées.
« Je n’ai pas été informé de la requête des autorités de Cibitoke ; si elles ont sollicité une aide de notre part, leur courrier ne m’est pas encore parvenu », a affirmé M. Nyawakira.
M. Barutwanayo a néanmoins averti que les populations touchées de Mugina risquaient une « grave » pénurie alimentaire.
« Cette saison agricole est tout simplement perdue ; ils prévoyaient de récolter quelques cultures, telles que les fèves, mais aujourd’hui, tout est compromis », a-t-il dit. « Plusieurs hectares de patates douces et de manioc sont complètement irrécupérables ».
Selon M. Majambere, les plantations de bananiers, qui permettent aux habitants de Mugina de brasser la bière de banane vendue à travers le pays, et sont la principale source de revenus d’une majorité d’entre eux, ont également été « complètement emportées » par les fortes averses.
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