Médecins sans frontières (MSF) a fermé ses cliniques mobiles à Vakaga, en dehors des principales villes de la province, située dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA), à la suite du meurtre d’une femme dans une de ses ambulances.
La fusillade fait suite à une série d’attentats et de menaces proférées à l’encontre des organisations et des travailleurs humanitaires ces derniers mois, selon l’association caritative médicale. La victime a été tuée le 10 mars, lorsqu’un bandit armé non identifié a ouvert le feu sur le véhicule dans lequel elle se trouvait, a ajouté l’organisation.
Ce décès est le deuxième en quelques mois pour MSF. En juin 2007, en effet, Elsa Serfass, une employée de l’organisation, avait été abattue par les rebelles dans le nord-ouest du pays, ce qui avait incité MSF à réduire considérablement ses opérations dans la région.
« Nous sommes choqués et indignés que la mère de notre patient ait été tuée », a déclaré Nicole Henze, chef de mission MSF en RCA. « Notre ambulance était clairement visée, ce qui nous amène à reconsidérer nos activités dans les zones isolées et notre présence dans le pays. Toutes les personnes armées sont obligées de respecter l'aide humanitaire. Ce qui inclut le personnel médical et, surtout, les patients ».
MSF dispense des soins de santé de base aux populations des régions reculées de RCA, et assure l’acheminement des patients et leur accès aux centres de soins secondaires dans les cas les plus graves. Ses équipes sont opérationnelles dans les régions d’Ouham-Pendé, d’Ouham et de Nana-Grébizi.
Selon les travailleurs humanitaires, la poursuite des violences dans le nord de la RCA a provoqué le déplacement d’au moins 290 000 civils depuis 2005 et la « décimation totale » des infrastructures publiques.
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