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Des milliers de réfugiés bhoutanais acceptent une réinstallation dans un autre pays

La communauté internationale collabore activement avec le gouvernement népalais pour contribuer à la réinstallation de milliers de réfugiés bhoutanais en Europe et en Amérique du Nord, les Etats-Unis ayant offert d’accueillir sur leur sol au moins 60 000 réfugiés, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Des milliers de réfugiés auront également la possibilité de s’installer au Canada, au Danemark, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et en Norvège, ces pays ayant indiqué qu’ils étaient disposés à accueillir des réfugiés bhoutanais, ont indiqué des hauts représentants du HCR.

« Aujourd’hui enfin, nous avons une nouvelle chance de vivre dans la dignité », a confié à IRIN Ashok Gurung, un réfugié bhoutanais de Katmandou, le 4 février. À l’en croire, la plupart des 107 000 réfugiés bhoutanais sont très enthousiastes à l’idée de pouvoir vivre dans un autre pays, et bon nombre d’entre eux ont déjà commencé à remplir des demandes de réinstallation.

Depuis 1990, des Bhoutanais d’origine népalaise – appelés aussi « Lhotsampas » au Bhoutan – vivent dans des camps de réfugiés du district de Jhapa, à près de 500 kilomètres au sud-est de Katmandou, ayant été expulsés par le gouvernement bhoutanais, qui a fait voter une loi les privant de leur nationalité et de leurs droits civiques en raison de leur descendance.

La confiance retrouvée

« Les réfugiés ne sont plus confrontés à un dilemme face aux options de réinstallation offertes par l’HCR », a affirmé Thakur Prasad Mishra, réfugié bhoutanais lui aussi et rédacteur en chef de Bhutan News Service, une agence de presse indépendante dirigée par des journalistes réfugiés bhoutanais.

Selon M. Mishra, les réfugiés ont à nouveau bon espoir d’être autorisés à quitter facilement leurs camps, depuis que le gouvernement népalais a annoncé dernièrement qu’il délivrerait des visas de sortie aux réfugiés qui choisiraient volontairement la solution de réinstallation dans un autre pays.

« Les gens ont aussi moins peur de déposer une demande de réinstallation car le nombre de demandes est de plus en plus important », a indiqué M. Mishra, expliquant que les réfugiés vivaient dans la crainte constante de se faire agresser par des membres de mouvements opposés à la réinstallation, qui militent en faveur du rapatriement au Bhoutan.

Il s’agit notamment de militants du Parti communiste du Bhoutan, un mouvement d’inspiration marxiste-léniniste-maoïste dont les dirigeants vivent tous dans la clandestinité et en dehors des camps, selon des réfugiés qui ont requis l’anonymat.

Plusieurs réfugiés ont confié à IRIN que même si la réinstallation dans des pays étrangers n’était pas une solution qui les satisfaisait entièrement, elle semblait être la seule solution immédiate à leurs difficultés et à leurs dures conditions de vie.

« Cela ne constitue qu’une étape pour nous, mais ce n’est pas toujours une solution durable », a expliqué M. Mishra.

« Je suis prêt à partir »

Quant au HCR, il a affirmé avoir déjà transmis aux pays d’accueil les dossiers de près de 10 000 réfugiés. Tous ces dossiers sont à différents stades de la procédure, qui comprend notamment des entretiens, des examens médicaux complets et une orientation culturelle, préalables au départ.

« Comme des milliers d’autres réfugiés bhoutanais, je suis prêt à partir car cela pourrait constituer la seule solution aux problèmes humanitaires auxquels nous sommes confrontés », a affirmé M. Gurung.

Les réfugiés ont dit souffrir de problèmes de santé et de dépression, être confrontés à des difficultés financières, ne pas avoir d’emploi et dépendre entièrement de l’aide humanitaire.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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