Alors que le niveau des eaux des principaux fleuves du Mozambique continue de monter, les travailleurs humanitaires craignent des crues comparables à celles de 2007, les pires que le pays ait connues en six ans.
« Le niveau de l’eau des quatre principaux fleuves a dépassé la cote d’alerte », a expliqué à IRIN Paulo Zucula, directeur national de l’Institut de gestion des catastrophes naturelles (INGC). Dans les vallées des principaux fleuves - Zambèze, Pungue, Buzi and Save – , situées dans la région centrale du Mozambique et déjà inondées lors des précédentes crues qui ont fait quelques 50 000 sinistrés, l’alerte rouge a été décrétée.
« Il nous faut encore sauver entre 10 000 et 15 000 personnes dans les zones sinistrées », a-t-il ajouté.
« Notre autre préoccupation immédiate est que le volume du lâcher d’eau du barrage de Cahora Bassa [sur le fleuve Zambèze, dans la province de Tete, dans le nord-ouest] a été délibérément augmenté, passant de 4 500 à 5 100 mètres cubes par seconde, pour faire face à l’arrivée massive d’eau dans le lac Cahora Bassa en provenance de la Zambie et du Zimbabwe », a expliqué M. Zucula.
Les évacuations contrôlées de l’eau du barrage de Cahora Bassa, qui augmentent le débit du fleuve en aval, sont en partie responsables des crues de 2007 qui ont entraîné la mort de 29 personnes et l’évacuation de quelque 60 000 personnes du bassin central du Zambèze vers des zones plus élevées.
« Et avec les fortes pluies annoncées en Zambie, au Zimbabwe et au Malawi dans les prochaines semaines, la situation pourrait empirer [dans le barrage de Cahora Bassa] », a fait remarquer Chris McIvor, directeur pays de Save the Children-Royaume Uni.
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