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L'explosion du nombre d'inscriptions crée de nouveaux problèmes dans les écoles

Depuis que les frais de scolarité ont été supprimés l’année dernière, les églises et centres communautaires ont transformé leurs établissements en salles de classes et l’Education nationale tente au mieux de faire face à l’explosion des nouvelles inscriptions dans les écoles primaires.

La suppression des frais de scolarité fait partie des mesures prises par le gouvernement pour inciter les Ghanéens à scolariser leurs enfants et à rendre l’éducation accessible à une plus grande frange de la population. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement en matière d’éducation.

L’année dernière, plus de 616 000 nouveaux élèves se sont inscrits dans les écoles primaires et collèges du pays – soit une hausse de 16,6 pour cent.

Le ministère de l’Education, de la Science et du Sport a indiqué que 17 000 enseignants et 13 400 salles de classe supplémentaires étaient nécessaires.

Le taux d’inscriptions le plus élevé a été enregistré dans le nord du pays. En effet, dans la région de l’Upper East, le nombre d’écoliers inscrits a augmenté de 22 pour cent et sur l’ensemble du territoire, le nombre de filles scolarisées (321 000) en 2005 est supérieur à celui des garçons (295 000).

L’aide la Banque mondiale

Le Ghana a bénéficié d’une aide de 11 millions de dollars américains de La Banque qui lui serviront à redynamiser son système éducatif grâce à la construction de nouvelles salles de classe, à l’achat de nouveaux manuels et au recrutement de nouveaux enseignants.

« Cette aide est la bienvenue et permettra de financer davantage le secteur de l’enseignement du Ghana », a déclaré Peter De Vries, responsable de la section éducation du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Ghana.

« La [suppression des frais de scolarité] a fait progresser le nombre d’inscriptions, mais elle pose également de nouveaux problèmes. En effet, il faut inscrire ce financement dans un contexte global, et il s’intègre dans un plan de développement scolaire national », a-t-il ajouté.

Au cours de cette année scolaire, le fonds de la Banque mondiale sera géré à travers le programme Education For All Fast-Track Initiative (EFA-FTI).

Ce fonds servira à la construction de 150 nouvelles salles de classe, à la réhabilitation d’une centaine de classes existantes, à l’achat de nouveaux manuels, tables et chaises.
Le financement permettra également le recrutement et la formation de plus de 17 000 enseignants. En augmentant le nombre de professeurs, le gouvernement espère faire ramener le ratio enseignant/élèves à 35.

Des mesures novatrices

Afin de combler les carences du système éducatif national (manque d’enseignants, de salles de classe et de matériel scolaire), le gouvernement a enjoint les districts scolaires à mettre en place « un système de sessions ». Ainsi, les élèves ne pourront participer qu’à une seule session au cours d’une même journée.

Pour l’année scolaire 2005-2006, le taux d’inscription dans les établissements primaires a atteint 69 pour cent, contre 59 pour cent pour l’année scolaire précédente. En outre, le taux d’alphabétisation des adultes s’établit à 54 pour cent.

Bien que le Ghana ait accompli des progrès considérables en matière d’éducation, de fortes disparités régionales persistent, a rappelé M. De Vries. En effet, dans les districts du nord du pays, moins de 50 pour cent des enseignants sont qualifiés et moins de 40 pour cent des enfants en âge d’aller à l’école primaire sont scolarisés, a-t-il indiqué.

Le gouvernement a demandé aux responsables des églises et des centres communautaires de bien vouloir transformer temporairement leurs établissements en salles de classe. Il n’est pas exclu que certains cours se dérouleront à l’extérieur.

« Les classes se tiendront certainement sous les arbres », a affirmé Bannarman Mensah, directeur général adjoint de l’enseignement du Ghana. « Mais qu’est-il préférable ? Un enfant qui ne va pas à l’école ou un enfant qui a la chance de suivre des cours sous un arbre » ?

Alors que le Ghana tente au mieux de faire face à ces vagues d’inscriptions, beaucoup de salles de classe dans les établissements secondaires sont vides en raison du mouvement de grève décrété par les professeurs.

Les élèves se sont organisés en groupes de travail ou ont mis en place des plans d’étude quotidiens pour pallier l’absence des professeurs qui revendiquent notamment de meilleurs salaires et bien d’autres avantages sociaux. Ce mouvement de grève touche quelque 360 000 élèves des établissements secondaires.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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