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Un commissaire européen prône la compréhension mutuelle

Le commissaire de l’Union Européenne chargé du développement et de l’aide humanitaire, M. Louis Michel, a dit jeudi que la flexibilité et une compréhension mutuelle entre le gouvernement de l’Ouganda et le mouvement rebelle de l’Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) étaient essentielles aux efforts de mettre fin au conflit de 18 ans qui sévit dans le nord du pays.

"J’ai dit [au président ougandais] Yoweri Museveni qu'il s'agit d’être flexibles et compréhensifs les uns envers les autres", Michel a dit lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale ougandaise, Kampala, à l’issue des réunions qu'il a eues séparément avec M. Museveni et Mme Betty Bigombe, une ancienne ministre ougandaise qui tente
d'amener le gouvernement et les rebelles à la table des négociations.

"J’ai eu une entrevue avec Betty Bigombe", a-t-il poursuivi, "Elle m’a informé qu’il y avait une possibilité pour la paix dans la région [du nord de l’Ouganda], mais elle a affirmé que le processus serait lent." La réunion entre Michel et Bigombe a eu lieu à Gulu, ville principale du nord de l’Ouganda, située à environ 280 kilomètres au nord de la capitale.

Le conflit entre le gouvernement et la LRA, qui a débuté en 1986, a fait déplacer environ 1,6 millions de personnes. Les rebelles sont reprochés d’avoir fait de la population civile la cible de leurs attaques, tuant certains, mutilant d’autres, enlevant des enfants pour les faire enrôler de force au sein de la rébellion et soumettant les filles à l'esclavage sexuel.

"Museveni a dit qu’il résoudrait le problème dans la paix", a rapporté Michel. "Il a également promis d’étendre la période de cessez-le-feu."

Un cessez-le-feu unilatéral d’une semaine a été annoncé le 14 novembre dernier par le gouvernement, à l’issue duquel le gouvernement a accusé les rebelles de profiter de la période de trêve pour "se réhabiliter physiquement et matériellement."

"Nous avons des preuves que [les rebelles de la LRA] déterraient des armes qu’ils avaient enfouies dans la terre", a dit jeudi, depuis Kampala, le major Shaban Bantariza, porte-parole de l’armée.

L'officier a affirmé qu’un déserteur [de la LRA] qui s’est rendu à l’armée a récemment conduit les soldats à une cache d’armes contenant 225 boîtes de munitions qui, selon lui, étaient assez pour armer deux bataillons de 5.600 soldats.

Plusieurs affrontements entre les troupes gouvernementales et les combattants de la LRA ont été signalés pendant la période de cessez-le-feu. La trêve avait pour objectif de permettre à la rébellion de prendre des dispositions pour entamer des pourparlers de paix avec le gouvernement.

"S’il y a une bonne volonté, la paix au Nord peut être réalisée rapidement", a dit Michel, ancien ministre belge des affaires etrangères. "Nous ferons tout ce que nous pourrons pour aider à faire avancer [les choses]."

Bantariza a ajouté que, bien que la période de cessez-le-feu ait expiré, l’armée attendrait jusqu’à ce que le commandant adjoint de la LRA, M. Vincent Otti, informe le Président de la République sur la décision prise par son mouvement.

"Nous attendons les directives du Président sur la marche à suivre", a-t-il dit, "mais, pour autant que je sache, la [période de] cessez-le-feu est arrivé à terme."

Bantariza a allégué que l’armée a abattu, lundi soir et mardi matin, 18 combattants de la LRA dans le district de Pader, à environ 80 kilomètres à l’Est de Gulu.

Il a dit que ces rebelles, dont un officier supérieur, ont ete abattus dans un secteur hors de la zone couverte par le cessez-le-feu.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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