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L’EU exige une action ferme contre le gouvernement

A la veille du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne les 21 et 22 juin en Espagne, les parlementaires européens ont exhorté à agir avec « la plus grande fermeté » contre le gouvernement du président Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale à cause des violations des droits de l’homme.

Les parlementaires se sont réunis mardi au Luxembourg avec les chefs de la diplomatie pour mettre l’accent sur une résolution urgente passée le 13 juin à Strasbourg, condamnant les récentes arrestations des chefs de l’opposition en Guinée équatoriale, apprend-on dans un communiqué de l’UE.

Ils ont déclaré aux ministres que l’UE devrait proposer à la Commission de l’ONU pour les droits de l’homme de nommer un nouveau Rapporteur spécial sur la torture en Guinée équatoriale. Il faudrait aussi que les états membres de l’UE surveillent de près la situation dans le pays, ont-ils suggéré.

"A quelques jours de la réunion de l’UE et du G8 au Canada, le 26 juin, durant laquelle les dirigeants du G8 examineront les propositions pour un Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), [les députés européens] avertissent M. Nguema qu’il doit honorer ses engagements envers la communauté internationale et l’UE qui consistent à démarrer un processus global de démocratisation, à convoquer des élections libres et à garantir le plein respect des droits de l’homme », précise le communiqué.

La Commission et le Conseil européens doivent « faire preuve de la plus grande fermeté en exigeant que ces engagements soient honorés, et invitent instamment les deux institutions à appliquer les clauses relatives à la démocratie énoncées dans les articles 96 et 97 de l’Accord de Cotonou, sauf dans le cas oú un processus global de démocratisation est initié », ont indiqué les parlementaires.

La résolution du 13 juin affirme que depuis mars, des douzaines d’opposants à M. Nguema ont été arbitrairement détenus et condamnés. « Les condamnations de 68 chefs de l’opposition à des peines allant de 6 à 20 ans [lors] de procès politiques sont injustes et font totalement fi des droits de défense les plus fondamentaux ». Les journalistes indépendants couvrant les procès ont subi toutes sortes de pressions insidieuses sur une base quotidienne, ont-ils ajouté.

Les arrestations des leaders de l’opposition et de plusieurs membres de leurs familles ont été décrites avec maints détails dans la résolution. Elle note que les détenus ont été empêchés d’établir un contact avec leurs familles ou avec des avocats, et ont été assujettis à des actes brutaux de torture et à des mauvais traitements. Les parlementaires ont exigé l’annulation du procès et la libération immédiate de tous les prisonniers. « La traque contre les membres des partis d’opposition et leurs familles devrait cesser », ont-ils poursuivi.

Le parlement européen a donné des instructions à son président pour qu’il fasse suivre la résolution au Conseil, à la Commission, aux co-présidents de l’Assemblée parlementaire conjointe ACP-UE, à l’OUA et au gouvernement de la Guinée équatoriale.

Il y a une semaine, Amnesty International et la Fondation Olof Palme ont invité les autorités de la Guinée équatoriale à ouvrir un nouveau procès des leaders de l’opposition emprisonnés, dans un délai raisonnable, ou à les libérer.

Un tribunal dans la capitale Malabo a prononcé les sentences le 8 juin, à l’issue du procès de 144 personnes accusées de comploter pour renverser M. Nguema. Soixante-seize accusés ont été relaxés. Parmi les condamnés figurent Felipe Ondó Obiang (20 ans de prison), Guillermo Nguema Elá (14 ans),de la Fuerza Democratica Republicana [opposition], et Placido Miko, secrétaire général du principal parti opposant, Convergencia para la Democracia Social, qui a écopé de 14 ans.

Pays producteur de pétrole peuplé de 500 000 habitants, la Guinée équatoriale est formée de deux îles, Bioko et Annobon, ainsi que d’une langue de terre appelée Rio Muni. Elle est bordée par le Cameroun, le Gabon et le Golfe de Guinée.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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