Le président du Syndicat de la presse de Gambie, Demba Jawo, a indiqué qu'ils s'opposeraient à la loi devant le tribunal si la pétition adressée au président est refusée. "Nous avons l'intention d'aller au tribunal pour bloquer cette loi draconienne dont certaines dispositions sont incompatibles avec celles de la constitution gambienne », a déclaré M. Jawo à IRIN depuis la capitale, Banjul.
Les journalistes devront, en vertu de la nouvelle loi, s'inscrire auprès de la Commission Nationale sur les Médias, chargée d'appliquer le code de conduite des médias, d'accréditer les journalistes, de sommer les journalistes de répondre aux plaintes contre eux par les parties critiquées et de juger les plaintes. Elle établira aussi des normes concernant le contenu et la qualité du matériel destiné à la publication ou des émissions des médias.
D'après la loi, la commission garantira également « l'impartialité, le professionnalisme et l'indépendance des médias, veillera à la promotion de l'établissement et du maintien des normes journalistiques les plus élevées dans les mass médias, et facilitera l'enregistrement des journaux et des stations de radiodiffusion et télévision en conformité avec la constitution ».
Les journalistes ont afflué à l'Assemblée Nationale gambienne jeudi soir lors du débat sur la loi, mais n'ont pas été en mesure de convaincre les législateurs de ne pas la passer.
Le responsable des affaires extérieures du Syndicat de la presse, Ebrima Sillah, a souligné que les journalistes étaient inquiets car la commission médiatique proposée jouira d'un statut de haute cour même si ses douze membres n'incluront qu'un seul officiel juridique.
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