1. Accueil
  2. West Africa
  3. Equatorial Guinea

Des points de vue divergents concernant la situation des droits de l'homme

Au moment où la Commission de l'ONU sur les droits de l'homme s'apprête à examiner la situation en Guinée équatoriale, il existe des points de vues divergents sur le fait de savoir si le représentant spécial de l'ONU doit continuer à informer sur les droits de l'homme dans cette nation de l'Afrique centrale.

Le Représentant spécial de l'ONU en Guinée équatoriale, Gustavo Gallon, a le sentiment que la situation dans le pays d'Afrique centrale exige une surveillance continue, un avis que partage Amnesty International. Cependant, les pays africains siégeant à la Commission l'ont priée de mettre fin au mandat de M. Gallon.

La commission, qui compte 53 membres, doit réviser le mandat vendredi, et a examiné les violations des droits de l'homme en Guinée équatoriale depuis 1979. Dans un rapport publié en janvier, M. Gallon a indiqué que le pays n'était pas gouverné par la primauté du droit. Le gouvernement, a-t-il remarqué, a concentré le pouvoir entre ses mains, ne respecte par les partis politiques, utilise la force militaire contre les civils et se montre intolérant à l'égard des opposants politiques.

"La situation des droits de l'homme en Guinée équatoriale devrait continuer à être surveillée afin de garantir la mise en oeuvre des recommandations faites à maintes reprises par la commission tout au long des 20 années écoulées », a insisté M. Gallon. Les recommandations visaient au renforcement de la primauté du droit, au respect des libertés et à la promotion des droits de l'homme.

Des responsables de la Commission ont néanmoins déclaré à IRIN mardi que les membres africains de la commission pensent que la situation des droits de l'homme dans le pays s'est améliorée. Une douzaine de pays africains, présidés par le Nigéria, siègent à la Commission. « Ils ont dit que le gouvernement a amélioré la situation et ratifié les conventions », a précisé un officiel. « Ils veulent que la Commission concentre ses énergies sur la coopération technique au lieu du contrôle ».

Amnesty International a prié la Commission lundi de ne pas mettre fin au mandat. « Le contrôle international en Guinée équatoriale est essentiel, surtout maintenant que des violations des droits de l'homme sont perpétrées, notamment la détention au secret durant un mois de plus de 50 suspects, qui courent le risque d'être torturés à mort ».

Depuis mars, a constaté Amnesty, plus d'une centaine de personnes, civiles et militaires, ont été détenues par le gouvernement à cause de leurs liens présumés avec un groupe d'opposition, la Force démocratique républicaine. Les détenus, a-t-elle ajouté, incluent un ancien ministre des Finances, une femme enceinte et trois fils d'un ancien parlementaire.

"La torture par les forces de sécurité est monnaie courante en Guinée équatoriale et Amnesty a maintes fois dénoncé ces pratiques répandues ainsi que la détention de 50 membres de l'ethnie Bubi, condamnés en juin 1998 à l'issue d'un procès militaire injuste », a souligné Amnesty.

Les Bubi sont une minorité en Guinée équatoriale, pays d'Afrique centrale de près de 550 000 habitants, enclavé entre le Cameroun et le Gabon. Le pays est dirigé par le président Teodoro Obiang Nguema, qui s'est emparé du pouvoir après un coup d'état militaire en 1979, a remporté un septennat à l'issue d'élections fortement contestées en 1996, et a jeté en prison plusieurs chefs de l'opposition peu après. Certains détenus purgent des peines de prison de 60 ans.

[Pour de plus amples informations, voir les sites de la Commission http://www.unhchr.ch/html/menu2/2/chr.htm et d'Amnesty International http://www.amnesty.org/ ]



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join