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Les rapport sexuels entre femmes sont aussi à risque - WSW

Les femmes ayant des rapports sexuels avec d’autres femmes (WSW, en anglais) doivent prendre conscience qu’elles sont elles aussi exposées au risque d’infection au VIH et qu'elles doivent avoir accès à des soins appropriés, ont plaidé des organisations représentatives. “Les gens pensent que des relations sexuelles impliquent forcément une pénétration, ils ne réalisent pas que des femmes qui ont des rapports entre elles peuvent se transmettre le virus”, a dit Nonhlanhla Mkhize, qui travaille pour le centre de santé spécialisé Durban Lesbian and Gay Community and Health Center, en Afrique du Sud. Des pratiques sexuelles courantes chez les WSW, telles que l’échange de fluides (sécrétions vaginales) ou le sexe oral, sont susceptibles de favoriser la transmission du VIH au même titre que d’autres types de rapports sexuels, a souligné un médecin ougandais lors de la 14e Conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (Cisma), début décembre à Abuja, au Nigeria. Pourtant, les WSW sont les premières à ignorer le risque qu’elles courent d’être infectées au VIH. Une étude menée à Kampala en Ouganda, sur financement de la Fondation Ford, a même révélé que les WSW interrogées étaient convaincues qu’elles ne pouvaient pas être exposées, ni aux infections sexuellement transmissibles (IST), ni au VIH. Des idées fausses qu’il faut absolument corriger, ont insisté plusieurs organisations de défense des droits des WSW en Afrique. Mais pour cela, il faut commencer par reconnaître l’existence du phénomène, ce qui permettrait déjà d’établir les taux d’infection au VIH parmi les femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes, des statistiques qui pour l’instant font défaut, ont regretté ces organisations. Les WSW sont souvent confrontées à la stigmatisation, qui les expose à diverses formes d’humiliation ou de violences. Selon Behind the mask, une organisation sud-africaine de défense des droits des homosexuels, des cas de harcèlement, d’insultes, de passage à tabac, voire de viols, commis sur des femmes en raison de leur orientation sexuelle, ont été identifiés. Dans de nombreux cas, cependant, le niveau de stigmatisation que subissent les WSW n’atteint pas celui des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (MSM). “Généralement, l’idée que des femmes puissent avoir des relations sexuelles entre elles ne dégoûte pas les hommes, au contraire elle les excite, y compris les maris”, a dit Mkhize, notant que les WSW n’étaient pas obligatoirement des femmes homosexuelles. “Mais du coup la société ne nous [les WSW] prend pas au sérieux et le résultat est le même que pour les MSM: nous n’avons pas accès à des soins appropriés, notamment pour les IST et le VIH”, a-t-elle regretté. Il faut donc former des médecins pour prendre en charge ces femmes, a-t-elle ajouté. “Quand on va voir un médecin, il est souvent plus intéressé de savoir comment on fait que de ce dont on souffre”, a constaté Fadzai Muparutsa, de l’organisation Gays and Lesbians of Zimbabwe, qui revendique quelque 500 membres à travers le pays. “Il faut créer des services de consultations médicales spécialisées où on ne s’intéresse pas à notre orientation sexuelle mais à nos problèmes de santé”. Pour se faire entendre et pour être prises en considération, les WSW ont choisi de créer des organisations communes avec les MSM. Plusieurs de ces organisations en Afrique ont récemment rédigé une résolution envoyée à tous les ministres de la Santé et les responsables de la lutte contre le sida sur le continent pour leur demander de respecter leurs droits et de les prendre en compte dans les programmes de lutte contre l’épidémie.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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