congolaise.
Ce rapport, présenté lors d'une conférence de presse lundi à Bruxelles, a été dirigé par des ONG européennes, oeuvrant pour le développement. Cette étude est consacrée aux transactions commerciales de sociétés opérant à
l'est de la RDC et au Rwanda qui figuraient dans le rapport du Groupe
d'experts de l'ONU sur l'Exploitation illégale des ressources naturelles de
la RDC. Parmi les sociétés qui ont fait l'objet d'une enquête figurent les
sociétés belges, Cogecom et Sogem (filiale d'Umicore, ex-Union Minière), le groupe allemand Masingiro, Chemie Pharmacie Holland des Pays-Bas et le
groupe off-shore suisse, Finmining.
" Certaines de ces sociétés ont joué un rôle important dans la continuation
de la guerre en collaborant directement avec les rebelles ou leurs alliés du Rwanda. D'autres ont financé la guerre de façon indirecte par les impôts qu'elles ont versés aux factions belligérantes, " affirme un responsable de l'Institut, Jeroen Cuvelier.
Cette étude porte essentiellement sur le coltan, un minerai contenant le
tantale, un métal précieux qui constitue un élément essentiel dans la
production de téléphones portables et d'ordinateurs, symboles du mode de vie
occidental.
Des représentants de la société civile congolaise présents à la conférence
de presse ont ajouté que l'exploitation du bois demeurait un problème essentiel dans les territoires congolais contrôlés par les rebelles soutenus par l'Ouganda. " Beaucoup plus de forêts ont été détruites ces trois dernières années que sur une période de 30 ans, " a affirmé un émissaire.
Un groupe de 30 ONG européennes oeuvrant pour le développement, la plupart issues de la Concertation chrétienne pour l'Afrique Centrale/Great Lakes
Advocacy Network et du Réseau européen Congo, ont exprimé leur soutien à
l'égard des recommandations adressées aux gouvernements, à l'ONU, l'UE et au
secteur privé.
Au nombre des recommandations essentielles du rapport, figure l'imposition d'un embargo temporaire sur le coltan et autres ressources naturelles provenant du Congo occupé et des pays impliqués dans la guerre en RDC. Selon le texte, cette sanction devrait permettre à l'ONU, à l'UE et aux gouvernements nationaux d'enquêter sur les sociétés et les individus
impliqués dans le commerce du coltan et de prendre des mesures pour que ces
transactions commerciales cessent de financer directement ou indirectement
l'effort de guerre du pays.
" Le 19 décembre 2001, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé de
repousser de six mois de plus l'imposition d'un embargo. Ceci est
inacceptable, " a déclaré Marc-Olivier Herman, du groupe des ONG européennes.
" Les pays européens ont une responsabilité spéciale. Ils doivent agir sans tarder. Les grands groupes, Alcatel, Nokia et Siemens, doivent cesser immédiatement d'utiliser des éléments contenant du tantale issu de la région en conflit, " a-t-il ajouté.
Les chercheurs de l'institut ont précisé que ce rapport " n'est qu'une étape ", ajoutant que " des enquêtes à grande échelle devraient être menées par des sociétés implantées dans des pays ne figurant pas dans ce rapport,
notamment les membres du Conseil de sécurité de l'ONU. "
Le rapport complet en anglais est disponible sur :
http://www.broederlijkdelen.be/publicaties/coltan14-1.doc
La traduction française du résumé analytique et des recommandations est
disponible sur :
http://www.broederlijkdelen.be/publicaties/coltan14-1_fr.doc
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