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Réponse mondiale au SIDA : où en sommes-nous ?

Slumdwellers in the Kenyan capital Nairobi Manoocher Deghati/IRIN
Slumdwellers in the Kenyan capital Nairobi
Selon le plus récent rapport de l’ONUSIDA sur la pandémie, les nouvelles infections et les décès liés au SIDA ont continué de diminuer dans le monde et le nombre de personnes sous traitement antirétroviral (ARV) dans les pays en développement a atteint un niveau record. Des fonds supplémentaires sont cependant nécessaires pour stopper la hausse des nouvelles infections en Europe de l’Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

IRIN retrace les faits saillants :

Nouvelles infections et décès liés au SIDA

Environ 2,3 millions de personnes ont contracté le VIH en 2012. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis le milieu des années 1990, époque à laquelle on enregistrait approximativement 3,5 millions de nouvelles infections par année. C’est chez les enfants qu’on remarque la diminution la plus importante en 2012, quelque 260 000 enfants ont contracté le VIH, ce qui représente une diminution de 52 pour cent par rapport à 2001.

L’ONUSIDA a cependant remarqué des « signes inquiétants » suggérant que certains pays ne sont pas sur la bonne voie. En Europe de l’Est et en Asie centrale, les nouvelles infections ont augmenté de 13 pour cent depuis 2006 ; elles ont doublé depuis 2001 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Grâce à l’amélioration de l’accès aux médicaments antirétroviraux, les décès liés au SIDA chez les personnes vivant avec le VIH ont diminué de 30 pour cent par rapport au pic atteint en 2005.

Niveaux records de traitement ; déficits de traitement chez les enfants

Quelque 9,7 millions d’habitants de pays à faible et moyen revenu prenaient des ARV en 2012. Ce chiffre s’explique notamment par un engagement politique accru, des investissements plus intelligents ainsi que des réductions massives du coût des traitements. Dans certains pays à faible et moyen revenu, les traitements ARV de première ligne coûtent maintenant environ 140 dollars par personne par année, contre environ 10 000 dollars au milieu des années 1990.

L’élargissement de l’accès aux traitements des enfants demeure toutefois désespérément lent. Dans certains des pays les plus durement affectés, trois enfants sur 10 seulement reçoivent des traitements contre le VIH. En 2012, 647 000 enfants de moins de 15 ans recevaient des ARV dans le monde, ce qui représente la moitié de la couverture de traitement pour les adultes.

« Nous avons été témoins d’un formidable engagement politique dans les efforts pour réduire la transmission de la mère à l’enfant [et les résultats sont positifs], mais nous négligeons les enfants qui contractent le VIH », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous avons besoin de toute urgence de meilleurs outils diagnostiques et de médicaments adaptés aux enfants, indépendamment de la taille du marché. »

VIH et vieillissement

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de VIH, 10 pour cent de la population adulte vivant avec le VIH dans les pays à faible et moyen revenu ont 50 ans ou plus. Dans les pays à revenu élevé, cette tranche d’âge représente près d’un tiers de la population adulte vivant avec le VIH. L’ONUSIDA attribue le « vieillissement » de l’épidémie de VIH à trois facteurs principaux : le succès des traitements ARV pour prolonger la vie des personnes vivant avec le VIH ; la diminution de l’incidence du VIH chez les jeunes adultes, qui a donné lieu à un transfert du fardeau de la maladie aux groupes d’âge supérieurs ; et le fait que les personnes plus âgées adoptent des comportements à risque retrouvés chez les jeunes adultes.

Sous-financement des programmes consacrés aux populations vulnérables

En dépit de l’augmentation des nouvelles infections chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (men who have sex with men, MSM) dans certains pays, y compris en Asie, les fonds alloués aux services de prévention du VIH ont été moins importants en Asie de l’Est, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. On remarque également le faible engagement politique et les fonds insuffisants accordés à la réduction des infections au VIH chez les consommateurs de drogues injectables (CDI). Dix pays où la prévalence du VIH chez les CDI dépasse 10 pour cent consacrent moins de 5 pour cent de leur budget VIH aux programmes de réduction des risques.

En 2012, environ 18,9 milliards de dollars étaient disponibles pour les programmes de lutte contre le VIH dans les pays à faible et moyen revenu, ce qui représente une augmentation de 10 pour cent par rapport à 2011. D’après le rapport, le financement international de la lutte contre le VIH stagne, mais de nombreux pays à faible et moyen revenu ont augmenté les fonds qu’ils y consacrent. En 2012, les sources de financement nationales comptaient pour plus de la moitié de toutes les dépenses allouées à la lutte contre le VIH.

L’ONUSIDA estime que le coût annuel de la lutte contre le VIH atteindra 22 à 24 milliards de dollars d’ici 2015.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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