Selon Yves Ikiaye, un capitaine du service d’immigration du Congo, des hommes politiques et leur famille, des diplomates et des fonctionnaires des Nations Unies se trouvaient parmi ceux qui ont traversé le fleuve Congo, qui sépare Brazzaville de Kinshasa, la capitale de la RDC, entre le 4 et le 6 décembre.
« Nous sommes venues ici pour échapper à la guerre », a dit Dorcas Mukaku, une écolière qui est arrivée avec ses deux jeunes sœurs.
« Les Lubas [une des ethnies de la RDC] ont dit que si Etienne Tshisekedi n’était pas élu, ils mettraient le feu à Kinshasa et verseraient le sang », a-t-elle dit à IRIN.
« Les partisans du président Joseph Kabila [qui se présente pour un second mandat] ont quant à eux déclaré que ce serait lui ou personne », a-t-elle dit.
« J’ai décidé de laisser mes parents derrière et d’abandonner temporairement mes études pour observer la situation à distance et sauver ma peau. Je suis trop jeune et je n’ai rien à voir avec ce qui se passe », a-t-elle ajouté.
Le ministre de l’Intérieur du Congo, Raymond Mboulou, a pourtant déclaré : « Nous ne sommes pas en situation de crise », ajoutant qu’il est normal que des gens de Kinshasa se rendent à Brazzaville.
Le préfet de Brazzaville, le général Benoît Moundélé-Ngollo, a dit qu’un camp spécial serait mis en place pour accueillir les déplacés si leur nombre augmentait de manière significative.
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