« Il est temps d’examiner de près là où nous en sommes aujourd’hui, mais si nous regardons le chemin parcouru depuis 30 ans dans la lutte contre le VIH/SIDA, le monde a fait d’énormes progrès », a-t-il dit.
« Nous allons vers une génération sans VIH, mais lentement, et pour réaliser cela, bien plus doit être fait – comme augmenter l’investissement dans la lutte contre le VIH, et supprimer les lois prohibitives qui entravent la lutte contre la maladie –», a-t-il expliqué.
Le rapport - Unis pour l'accès universel : vers zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida (Uniting for Universal Access: towards zero new HIV infections, zero discrimination and zero AIDS-related deaths)– souligne le fait que le taux de nouvelles infections au VIH diminue au niveau mondial, que l'accès au traitement contre le VIH s'élargit et que le monde a beaucoup progressé au niveau de la réduction de la transmission mère-enfant du VIH.
D’ici la fin 2010, six millions de personnes dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires étaient sous traitement (contre 5,2 millions en 2009), le taux de couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été supérieur à 50 % au niveau mondial, et 33 pays – dont 22 en Afrique sub-saharienne – avaient enregistré une baisse de 25 pour cent des nouvelles infections à VIH.
« Le programme de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) représente la meilleure chance pour le monde d’atteindre une génération sans VIH, et des efforts supplémentaires doivent être réalisés en vue d’atteindre cet [objectif] », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif d’ONUSIDA.
Rébecca Auma, une mère kenyane séropositive qui a donné naissance à des triplés séronégatifs il y a trois ans, a dit qu’on manquait de tels services, particulièrement dans les zones rurales.
« Alors que je suis là aujourd’hui pour raconter l’histoire de la naissance de mes triplés séronégatifs…de nombreuses mères…n’ont pas accès à ces services dont j’ai bénéficié. J’ai eu de la chance, et les leaders mondiaux doivent tenir leurs promesses de fournir des financements pour des services vitaux comme le PTME », a dit Mme Auma.
Les recommandations incluent la redynamisation de l'élan pour réaliser l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins ; rendre les programmes de lutte contre le VIH avec un meilleur rapport coût-efficacité, plus efficients et durables; la promotion de la santé, de la dignité et des droits des femmes et des filles ; et de s’assurer de la responsabilisation.
Le rapport a cité comme des défis majeurs l’insuffisance des infrastructures nationales, des réductions des financements et la discrimination à l’encontre de populations vulnérables.
«Nous n’atteindrons pas nos objectifs si nous ne nous attaquons pas à ces goulets d’étranglements…Nous devons augmenter le financement des programmes de lutte contre le VIH, et continuer de combattre la discrimination à l’encontre de certaines populations comme les travailleurs du sexe », a noté M. Ban Ki-moon.
Le rapport, qui sera examiné lors de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York en juin, s’appuie sur des données fournies par 182 pays.
ko/kn/he-sk/amz
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions