IRIN/PlusNews a répertorié ci-dessous certaines questions susceptibles d’être abordées en priorité au cours de cet événement de cinq jours.
L’accès universel – Dans d’autres circonstances, le champagne serait au frais à l’approche de l’échéance, fixée à décembre 2010, de l’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins contre le VIH ; au lieu de cela, AIDS 2010 sera l’occasion pour la fraternité des acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA de retourner à ses leçons. En effet, un nombre tristement faible de pays ont atteint les objectifs d’accès universel fixés au cours de la Session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA, en 2005.
Les participants chercheront à tirer des enseignements de leurs expériences. La prévention, notamment, reste un sérieux problème : pour deux personnes placées sous traitement antirétroviral (ARV), cinq autres contractent le VIH. Les débats engagés sur les nouvelles stratégies auront probablement trait à la prévention du VIH chez les groupes particulièrement exposés, tels que les travailleurs du sexe et les populations mobiles.
Les nouvelles sciences – Les chercheurs profiteront également d’AIDS 2010 pour dévoiler les progrès accomplis en matière de nouvelles technologies de prévention. S’ils s’avèrent positifs, les résultats de CAPRISA 004 (essai à grande échelle réalisé en Afrique du Sud pour vérifier l’efficacité d’un gel microbicide à base de ténofovir, un ARV) donneront un coup de pouce opportun à un secteur qui, quoique très prometteur, n’a guère engendré de répercussions positives.
L’économie de coûts au sein des programmes VIH – A l’heure où les bailleurs internationaux réduisent l’aide accordée à la lutte contre le VIH, les décideurs politiques et les responsables de mise en œuvre cherchent des moyens moins coûteux et plus efficaces de diriger les programmes de traitement du VIH.
Parmi les solutions envisageables : la délégation des tâches – emploi de personnel moins qualifié pour assumer certaines fonctions généralement réservées aux médecins et aux infirmiers - et les programmes simplifiés de traitement du VIH. Les gouvernements, en particulier dans les pays en développement, sont également soumis à des pressions croissantes visant à les inciter à augmenter leurs budgets VIH.
Les participants évalueront également la rentabilité des nouvelles directives relatives aux traitements publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : l’organisme recommande désormais de placer sous traitement ARV toute personne dont le taux de CD4 – qui permet de mesurer la résistance immunitaire - s’élève à 350, contre 200 précédemment.
Le traitement en tant que mesure de prévention – Des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que les traitements ARV réduisent considérablement le risque de transmission du VIH, ainsi que la mortalité liée à la tuberculose ou à d’autres infections opportunistes. Diverses études, fondées sur des modélisations mathématiques, révèlent que la mise en œuvre de programmes de dépistage volontaire pour tous, et la mise sous traitement ARV immédiate des personnes séropositives, pourraient permettre, à terme, d’éradiquer complètement le VIH.
Les activistes invoqueront la possibilité de mettre fin à l’épidémie du sida pour inciter des pays donateurs découragés à ne plus réduire, mais au contraire à augmenter l’aide financière accordée, en soulignant que l’augmentation du nombre de patients sous ARV impliquera une diminution des nouvelles infections, et à long terme, des besoins de financements moins importants.
Les participants à la conférence se pencheront en détail sur les difficultés et les possibilités qu’offre le traitement en tant que mode de prévention, à savoir l’utilisation d’ARV pour prévenir la transmission du VIH au sein des groupes particulièrement vulnérables – prophylaxie pré-exposition – et l’utilisation d’ARV, à court terme, pour réduire les risques de transmission du VIH à la suite d’une exposition potentielle – prophylaxie post-exposition.
Le VIH et la consommation de drogues injectables – Un des principaux modes de transmission en Asie, en Europe de l’Est et en Amérique latine sera abordé au sein de présentations sur la prévention des comportements à haut risque chez les consommateurs de drogues injectables, les droits humains de ces derniers, et leur intégration au sein des programmes de prévention et de traitement du VIH.
Le 13 juillet, Fernando Henrique Cardoso, Ernesto Zedillo et César Gaviria, respectivement anciens présidents du Brésil, du Mexique et de la Colombie, trois pays en proie à de graves problèmes de trafic de drogue, ont officiellement approuvé la Déclaration de Vienne.
Cette déclaration appelle notamment à renoncer à la « guerre contre la drogue » au profit de politiques axées sur les preuves scientifiques des avantages que présentent les programmes de distribution d’aiguilles et de seringues, et les traitements de substitution.
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