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La révolution de la lumière en Sierra Leone

In the capital Freetown, once known as 'the darkest city in the world' blackouts are a part of life. Tommy Trenchard/IRIN
Sierra Leone is unable to provide adequate electricity to its citizens.
Face aux manquements du gouvernement en matière de fourniture d’énergie, des entreprises ont décidé de proposer des systèmes d’énergie solaire que tout Sierra-Léonais peut s’offrir.

Depuis les années 1980, la Sierra Leone est dans l’incapacité de fournir de l’électricité fiable à ses citoyens. Sa capitale, Freetown, autrefois surnommée « la ville la plus sombre du monde », subit des coupures d’électricité quotidiennes. La situation est bien pire à l’extérieur des grandes villes : seul un Sierra-Léonais sur 10 bénéficie d’un accès au réseau électrique national et seulement 3 pour cent des habitants des zones rurales y ont accès, selon les chiffres du gouvernement et de la Banque mondiale.

Aujourd’hui, dans une grande partie du pays, seuls quelques privilégiés ont les moyens d’avoir un générateur diesel coûteux et sujet aux pannes. La majorité de la population utilise des lampes à pétrole, des bougies ou des lampes en plastique chinoises de piètre qualité et fonctionnant avec des piles pour s’éclairer.

Cependant, au cours de ces dernières années, le pays s’est engagé dans une sorte de révolution solaire – du moins pour l’éclairage et la recharge de téléphone portable. Les principales rues des grandes villes sont désormais éclairées par des lampadaires solaires. Sunlabob Renewable Energy, une entreprise basée au Laos, s’est lancée dans la construction de 13 centrales solaires autonomes pour fournir de l’éclairage aux universités et à d’autres bâtiments utilisées par la communauté. Jusqu’à 60 centres de santé peuvent désormais s’éclairer et utiliser des équipements électriques grâce aux « valises solaires » installées par We Care Solar, dont l’objectif est de faire baisser la mortalité maternelle – la Sierra Leone enregistre le taux le plus élevé de mortalité maternelle – en éclairant les hôpitaux et les cliniques. Entretemps, au mois de février, l’entreprise Mulk Energy a gagné un contrat pour la construction d’un parc solaire d’une capacité de 6MW à Freetown ; ce parc sera le plus important d’Afrique de l’Ouest. L’objectif est de fournir de l’électricité aux hôpitaux, aux écoles et à 3 000 foyers d’ici à la fin de l’année 2014.

L’énergie solaire couvre encore une petite partie des besoins en énergie de la Sierra Léone, mais l’entreprise ‘Advanced Science and Innovation Company’, qui participe à la construction d’un parc solaire, espère qu’un quart de l’électricité proviendra de sources renouvelables dans deux ans.

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Mais aujourd’hui, c’est un autre projet qui permet aux ménages de s’offrir de l’électricité à un prix abordable grâce à l’utilisation d’un système de paiement à l’utilisation. L’entreprise Azuri Technologies (qui a mis en place un partenariat avec le projet 'Akon lighting Africa' du rappeur Akon) décrit le produit, baptisé Indigo, comme le « solaire à la demande » et indique qu’il peut permettre de réduire jusqu’à 50 pour cent les factures d’énergie. Afin d’éviter le coût d’achat extrêmement élevé du système, les clients d’Indigo utilisent des cartes à gratter pour l’acheter au fur et à mesure. Ils déboursent la somme initiale de 12 dollars pour l’installation de l’unité, puis 10 000 leones (2,30 dollars) par semaine pendant 18 mois. Toutes les personnes interrogées par IRIN ont dit que les lumières Indigo leur permettaient de faire des économies importantes.

« Oui, nous faisons beaucoup d’économies », a dit Aminatta, qui vend des tissus, quelques diamants bruts et des cigarettes dans sa boutique jusque tard le soir. Aminatta a été la première des 300 habitants du village de pêcheurs de Tombo, situé à l’ouest de la Sierra Leone, à investir dans cet appareil. Dans cinq mois, ses paiements hebdomadaires prendront fin et sa boutique sera éclairée gratuitement.

Mr Benga, un autre habitant de Tombo, en a acheté deux. « Aujourd’hui, mes enfants peuvent étudier ici le soir », a-t-il dit à IRIN, en montrant la cour couverte dotée d’une grande lampe à led Indigo accrochée à un mur. « J’en ai même donné une à ma fille pour qu’elle l’utilise dans le dortoir de l’école ».

tt/aj/cb-mg/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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