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Les infrastructures saturées alors que les réfugiés continuent à affluer

Les infrastructures relatives à l’alimentation, à l’eau, à la santé et à l’assainissement, dans plusieurs villages situés à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), fonctionnent à la limite de leurs capacités, alors même que les civils continuent d’affluer en Ouganda, a déclaré le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le 31 octobre.

Selon l’agence, ces installations sont insuffisantes pour couvrir les besoins des plus de 6 500 personnes dispersées dans 12 villages frontaliers, et accueillies par les communautés locales.

« Il est très difficile pour nous de porter assistance aux réfugiés à la frontière, où la situation de sécurité est instable et où les populations sont éparpillées dans différents villages », selon Stefano Severe, représentant du HCR en Ouganda.

D’après M. Severe, l’agence maintient une présence permanente dans la région de Kisoro, dans l’ouest de l’Ouganda, pour mieux surveiller la situation d’urgence et y réagir ; cette situation est le résultat de plusieurs semaines d’affrontements dans la province du Nord Kivu entre les soldats congolais et les combattants fidèles à Laurent Nkunda, général dissident de l’armée.

« Notre première mesure consistera à lancer une campagne d’information et de sensibilisation destinée à informer les réfugiés de la protection et de l’aide qu’ils recevront au camp de réfugiés de Nakivale, s’ils choisissent de s’y installer avec notre aide », a expliqué M. Severe.

Les réfugiés continuent de fuir vers l’Ouganda ; au moins 600 d’entre eux sont arrivés le 31 octobre à Ishasha, dans la région de Kanungu. Certains réfugiés ont indiqué au HCR qu’ils souhaiteraient être directement réinstallés au camp de Nakivale.


Photo: Courtesy UNHCR
Au moins 600 réfugiés de RDC sont arrivés le 31 octobre à Ishasha, dans la région de Kanungu, en Ouganda
La plupart des Congolais arrivés ces trois derniers jours ont fui le village de Rugarama, à 17 kilomètres de la frontière ougandaise, et marché plus de 20 heures avant d’arriver en Ouganda, via le point de passage frontalier de Busanza, à Kisoro.

« Ils ont expliqué que les rebelles de Nkunda avaient pris le contrôle de leur village et que leurs vies étaient en danger », a indiqué à IRIN Roberta Russo, porte-parole du HCR.

Au moins 8 500 réfugiés sont entrés en Ouganda depuis le mois d’août. Selon Mme Russo, bien que la condition des 6 500 ressortissants congolais installés le long de la frontière, à Kisoro, soit satisfaisante, la situation pourrait s’aggraver rapidement si le nombre de nouveaux arrivants augmentait et si les réfugiés décidaient de rester éparpillés dans les villages frontaliers.

« Les réserves alimentaires et les infrastructures en matière de santé, d’eau et d’assainissement ne permettent pas de répondre aux besoins d’une population supplémentaire de 6 500 personnes », a-t-elle dit.

Le HCR a annoncé qu’un petit centre de transit serait ouvert et qu’un système de transport régulier serait mis en place de Kisoro à Nakivale pour les réfugiés disposés à se réinstaller.

« Si l’afflux de réfugiés de RDC se poursuivait et atteignait plus de 20 000 personnes, nous pourrions ouvrir un centre de réception à Nyakabanda, à 15 kilomètres de la frontière, où, avec l’aide des gouvernements local et central, du PAM [Programme alimentaire mondial], de l’UNICEF [Fonds des Nations Unies pour l’enfance] et d’autres ONG [organisations non-gouvernementales] partenaires, les réfugiés auront accès à l’eau salubre, à des installations sanitaires, à l’hébergement et à des vivres », a déclaré M. Severe.

L’Ouganda accueille à présent 146 407 réfugiés, dont 48 606 Congolais.

vm/js/mw/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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