1. الرئيسية
  2. Global

Le biocarburant, pas un « crime contre l’humanité » – FAO

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a qualifié de regrettables les propos d’un expert indépendant des Nations Unies sur la question des droits humains, qui a qualifié la production des biocarburants de « crime contre l’humanité ».

Jean Ziegler, Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, a déclaré au cours d’un point presse tenu à New-York le 26 octobre, que « consacrer des terres agricoles fertiles à la production de denrées alimentaires qui seront ensuite brûlées pour fabriquer du biocarburant [constitue] un crime contre l’humanité ».

M. Ziegler a appelé à un moratoire de cinq ans sur la production de biocarburants car la conversion du maïs, du blé et du sucre en carburant fait grimper le prix des denrées alimentaires, des terres et de l’eau.

« Nous regrettons que le rapport du Rapporteur spécial ait abordé cette question extrêmement complexe, à multiples dimensions positives comme négatives, en la qualifiant de "crime contre l’humanité" », a déclaré la FAO, qui a publié, cette année, au moins un rapport sur la production des biocarburants et son lien avec la hausse des prix.

« Je maintiens mes propos : la production de biocarburants est une violation du droit à l’alimentation », a déclaré M. Ziegler à IRIN, le 1er novembre, alors qu’il se trouvait à Cuba. Selon le Rapporteur, les biocarburants ne feront qu’accroître la faim dans le monde, où quelque 854 millions de personnes – une sur six – n’ont déjà pas assez à manger.

En se fondant sur plusieurs statistiques de la FAO selon lesquelles la production alimentaire mondiale suffit déjà à satisfaire les besoins de l’ensemble de la planète, et pourrait permettre de nourrir 12 milliards de personnes – soit le double de la population mondiale actuelle – M. Ziegler a déclaré à la presse que les 232 kilos de maïs nécessaires à la production de 50 litres d’éthanol pouvaient servir à nourrir un enfant mexicain ou zambien pendant un an.

« La FAO est convaincue que la sécurité alimentaire et les considérations environnementales doivent être pleinement envisagées avant de faire des investissements ou de prendre des décisions politiques, et nous travaillons activement à ce que ce soit le cas », a déclaré Jeff Tschirley, qui dirige l’unité d’évaluation et de gestion environnementales de la FAO.

« En revanche, un moratoire qui ne tiendrait pas compte du potentiel des biocarburants, susceptibles de contribuer au développement rural et de soutenir les économies des pays en voie de développement, ne constituerait pas, de notre point de vue, une approche constructive à cette question », a-t-il poursuivi.

La FAO a récemment lancé un projet visant à aider les responsables politiques à évaluer l’impact potentiel de la production bioénergétique sur la sécurité alimentaire dans les pays en voie de développement.

jk/he/bp/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Share this article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join