estimé l'association panafricaine de Thomas Sankara (Apts) dans un rapport
publié mercredi dans la capitale de la République du Congo, Brazzaville.
Selon le rapport, les Congolais espéraient vivre dans un système politique fondé sur la primauté du droit et le respect des droits de l'homme après s'être prononcés en faveur du multipartisme. Pourtant, la consécration d'un Etat de droit a été évincée par une impunité de plus en plus grandissante.
"Bon nombre de citoyens se comportent comme ils [s'étaient] au-dessus des
lois de la République et de ce fait, multiplient et aggravent, au jour le
jour, toutes les formes de déviances sociales," a indiqué le rapport.
Le Congo avance désormais à grands pas vers la consécration de la culture de l'impunité, a poursuivi le rapport.
"Un Etat, placé dans un contexte d'une impunité généralisée, est destiné au rôle de vache à lait. L'impunité multiplie et aggrave toutes les déviances sociales, comme un moineau qui, s'il n'est pas chassé, va alerter ses semblables pour picorer les grains de la paysanne. L'impunité, si elle n'est
pas stoppée, engraisse et grossit les rangs des fossoyeurs des intérêts de
l'Etat," avait déclaré le 14 août dernier Denis Sassou Nguesso, le président de la République.
La justice congolaise qui devrait être le levier sur lequel devrait reposer le système de lutte contre l'impunité, occupe le quatrième rang des administrations publiques les plus corrompues, selon une enquête menée par le ministère du contrôle d'Etat, a déploré Céphas Germain Ewangui, président de l'Apts. L'association a, dans ces conditions, notamment recommandé au gouvernement d'oeuvrer pour l'indépendance de la justice.
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