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Relever le défi de la PTME

HIV+ couple and HIV- child after PMTCT Obinna Anyadike/IRIN

Une nouvelle initiative, menée sur une période de cinq ans, doit permettre d’améliorer l’accès des femmes enceintes aux traitements et aux services de prévention contre le VIH/SIDA au Zimbabwe.

Ce programme, lancé mercredi dans le district de Murewa, 86 kilomètres au nord-est d’Harare, la capitale, permettra à la Fondation Elizabeth Glaser de lutte contre le sida chez l’enfant (EGPAF) d’élargir ses initiatives pour la lutte contre le sida au sein des foyers zimbabwéens et son programme national de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME).

« Si nous parvenions à toucher toutes les femmes enceintes séropositives du Zimbabwe, nous pourrions prévenir des milliers d’infections chaque année », a déclaré Pam Barnes, présidente de l’EGPAF.

L’USAID, l’Agence américaine d’aide au développement international, financera cette initiative à hauteur de 12,5 millions de dollars et le département britannique pour le développement international (DFID) lui consacrera deux millions de dollars ; l’initiative sera également soutenue par les Centres américains de contrôle des maladies, la Fondation Bill et Melinda Gates et la multinationale Johnson & Johnson.

Plus de 17 000 enfants sont infectés au VIH chaque année au Zimbabwe, un nombre « inacceptable », pour James McGee, ambassadeur américain au Zimbabwe, présent lors du lancement de l’initiative.

Selon le ministère de la Santé et du Bien-être de l’enfant (MSBE), 1,3 million de Zimbabwéens vivent avec le VIH/SIDA et on compte environ 22 000 nouvelles infections chaque année, selon les estimations. Sur les 360 000 femmes qui tombent enceintes chaque année, 60 000 sont séropositives.

« Il faudra un engagement et un leadership solide pour relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés. C’est ensemble, au sein d’un partenariat solide, que nous parviendrons à apporter un vrai changement », a déclaré M. McGee.

Déploiement des services

Le Zimbabwe a lancé son programme de PTME en 1999, déployant un projet pilote dans quatre districts ; ce programme fonctionne aujourd’hui à l’échelle nationale.

« Nous voulons nous assurer de réduire de 95 pour cent le taux d’infection par le VIH chez les enfants d’ici à 2010 ; c’est un objectif très ambitieux, mais en tant que Zimbabwéens, nous sommes tenaces », a déclaré Owen Mugurungi, coordinateur principal des programmes de lutte contre le sida et la tuberculose au MSBE.

Dans le cadre des programmes de PTME, l’EGPAF a apporté un soutien direct à plus de 330 centres de santé publics, dans plus de 24 districts du Zimbabwe, et a ainsi permis à 280 000 femmes enceintes d’avoir accès à des services de PTME.

Mary Teurai Zanga (28 ans), originaire de Chitungwiza, une ville satellite située à 35 kilomètres d’Harare, s’est inscrite à un programme de PTME après avoir été déclarée séropositive, en 2001.

« En 2005, je suis tombée enceinte et on m’a prescrit de la Névirapine [un médicament antirétroviral, ou ARV, qui réduit les risques de transmission de la mère à l’enfant] lorsque j’ai eu des douleurs à l’accouchement. Quand Danaï, ma petite fille, est née, je l’ai nourrie exclusivement au sein pendant 12 semaines », a raconté Mary à IRIN/PlusNews.

Et lorsqu’elle a emmené Danaï chez le médecin pour la faire dépister, celle-ci a été déclarée séronégative, a ajouté la jeune femme, sans pouvoir réprimer un sourire.
Selon David Parirenyatwa, ministre de la Santé, la crise économique à laquelle le Zimbabwe se trouve confronté a eu des répercussions sur le secteur de la santé.

Néanmoins, malgré les difficultés, le MSBE fait tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer la situation.

« Au mois de décembre 2007, plus de 7 200 enfants séropositifs s’étaient vu prescrire un traitement antirétroviral », a-t-il indiqué ; et selon le MSBE, pas moins de 96 000 personnes reçoivent actuellement des ARV au Zimbabwe – l’objectif visé pour 2007 était de 100 000.

En novembre 2007, le Zimbabwe a observé une deuxième diminution de la prévalence du VIH, les taux ayant chuté de 10 pour cent au cours des cinq dernières années. Selon les statistiques officielles, le taux est actuellement de 15,6 pour cent au sein de la population adulte.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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